Le programme de postproduction en constante évolution

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De l’analogique au numérique, de la bobine au logiciel multipiste, du VHS au CD, le programme de postproduction télévisuelle en ATM a subi de nombreux changements depuis ses débuts et s’est adapté aux technologies émergentes.

Depuis la réforme complète du programme en 2004, les options de production et postproduction ont été séparées. «Cela a permis la création de nouvelles voies de sortie et a donc apporté des cours spécialisés pour chaque aspect du champ d’études. Comme cours en postproduction, il est possible de retrouver depuis cette réforme; la correction de couleurs, le compositing d’effets spéciaux, le motion design, le mixage sonore et le montage», explique un professeur de postproduction du Cégep de Jonquière, Georges Vézina.

Avec l’apparition d’Internet, la création de nouveaux médias et la montée en popularité des chaînes télévisuelles spécialisées, les opportunités d’emplois sont de plus en plus nombreuses. Selon M. Vézina, «toutes les plateformes de ces nouvelles avancées appellent nécessairement un travail de montage».

C’est le cas également pour l’enregistrement du son. Pendant les années 1970, les étudiants travaillaient avec des bandes magnétiques pour procéder à l’enregistrement. D’ailleurs, les cassettes devaient absolument être lues par le format d’enregistrement vidéo Betacam. «La technique du montage demeure la même, mais aujourd’hui les versions de montage se multiplient parce que c’est rapide à réaliser», explique le professeur du Cégep de Jonquière et spécialiste sonore, Marc-André Perreault. À titre d’exemple, la réalisation du montage sonore pour un film est passée de trois semaines à quelques jours à peine.

Une pédagogie transformée

«Depuis les dix dernières années, les professeurs n’en finissent plus d’apprendre, raconte M. Perreault en souriant. Maintenant, puisque l’information se retrouve partout, il est plus facile d’échanger sur les nouveautés avec les élèves. Ça favorise donc les discussions en général.»

Malgré les avancées techniques et les changements de la réforme du programme, Marc-André Perreault garde en tête qu’il faut former des techniciens, mais aussi développer le potentiel des esprits créateurs et des artistes.

Le spécialiste du son compare cela à l’apprentissage de la guitare. «Une fois que tu connais les notes et les accords, il faut composer pour créer de nouvelles chansons.»

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