Un graffiteur chicoutimien convoite New York

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La demande de subvention du graffiteur représente un montant de 6000 $. «Seule-ment le logement coûtera 2000 $ par mois», a-t-il mentionné lors d’un entretien téléphonique. L’homme a été accepté à la mi-janvier pour intégrer la galerie collective ConArtist au mois d’août. L’objectif de cette expérience est de faire briller les artistes à l’étranger.

Son lieu de résidence sera le «Studio painting», qui réalise des peintures intérieures. La peinture, l’équipement de séri-graphie -pour procéder à une technique d’impression avec de l’encre-, et une imprimante 3D sont des outils de création dispo-nibles. Comme autre méthode de fi nancement, l’artiste détient sa propre campagne sur le site internet GoFundMe. «J’offre des toiles aux donateurs même si ce n’est pas une obligation», a-t-il précisé.

Jean-Philippe Cayouette entretient soigneusement son réseau de contacts d’artistes à New York, toujours à la recherche de nouveaux projets alléchants. Son média de prédi-lection est Instagram. Il y vend notamment ses toiles réali-sées à 98 % d’aérosol et à 2 % d’acrylique.

«La vente est plus difficile sur Facebook, car mes acheteurs proviennent de la province de Québec ou de la région, a-t-il raconté. Sur Insta-gram, j’ai vendu une toile à une actrice de Californie.»

Le passionné, qui est en fauteuil roulant depuis un grave accident de voiture survenu en 2011, espère inspirer d’autres graffi teurs dans la région à se lancer vers l’inconnu. Depuis son adolescence, il affectionne particulièrement la technique de l’aérosol et aujourd’hui il est «propriétaire de murs» à Chicoutimi.

L’artiste collabore notam-ment avec la Tabagie C M sur la rue Racine et avec deux chantiers de récupération. Il peut donc «s’amuser», car les peintures sont «renouvelées» annuellement.

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