Intervenant à L’Escale | De bénéficiaire à pair-aidant

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De bénéficiaire à pair aidant Après une importante psychose à l’âge de 18 ans, Jean-François Côté a décidé de reprendre sa vie en main et d’aider son prochain. Depuis maintenant quatre ans, il agit à titre d’intervenant/pair-aidant au centre l’Escale de Jonquière. 

C’est une difficile rupture amoureuse qui a poussé Jean-François à s’exiler dans l’Ouest canadien. Ce voyage lui a permis de décrocher et d’oublier cette séparation, par contre, sa consommation de cannabis a augmenté drastiquement. «À un moment donné, j’ai eu une surcharge de tension et la psychose a embarqué, confie-t-il. Dans le pire de mon délire, j’étais persuadé que j’étais victime d’un show réalité à mon insu.»

Depuis ce voyage, Jean- François est diagnostiqué bipolaire. Il prend quotidiennement des médicaments pour contrôler son humeur. «Lorsqu’une grosse psychose arrive comme ça, à un jeune âge, c’est comme un pied dans la schizophrénie, explique-t-il. Et tout dépendamment du diagnostic, soit qu’on reste avec la schizophrénie ou on est diagnostiqué bipolaire. Je me considère tout de même chanceux, mais je ne suis pas à l’abri d’une rechute.»

C’est grâce à ce parcours un peu sinueux que le Saint-Gédéonais a décidé de devenir pair-aidant au centre l’Escale. «J’ai une approche vraiment marginale en raison de mon parcours de vie, renchérit-il. Je n’ai pas à me faire une carapace concernant ma vie privée, j’en parle et les bénéfi ciaires peuvent se raccrocher à mon vécu, je m’adapte à la personne qui est devant moi.»

Alors qu’il tentait par tous les moyens de se sortir de cette torpeur à 18 ans seulement, il est tombé sur un individu qui a complètement changé sa vie et sa façon de voir les défis auxquels il faisait face. «Cette personne m’a tellement aidé, il était musicien, comme moi, alors je me rattachais beaucoup à lui, affirme Jean-François. C’était un gars avec un langage de rue, il ne se rangeait pas derrière le côté théorique, mais il y allait au feeling et selon l’état de la personne devant lui, ça m’a grandement aidé.»

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