Les fermes manquent de main-d’oeuvre

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Le moral est à la baisse chez certains agriculteurs alors qu’ils peinent à recruter de la main-d’oeuvre, ce qui ne va pas sans atteindre la qualité de leur vie familiale.

«C’est toujours à recommencer, quand il y en a un qui commence à être moindrement bon, il quitte pour avoir un autre emploi», explique l’agriculteur du Lac-Saint-Jean Jérôme Lavoie. M. Lavoie est propriétaire d’une ferme laitière de 45 vaches à Alma. Il a pris la relève de son père il y a quelques années. Il s’occupe seul de la ferme, mais il a besoin d’aide pour certaines tâches.

Il cherche une personne de confiance qui pourrait s’occuper de la ferme quelques fois par année afin qu’il puisse prendre une pause. Son dernier congé remonte à un an. L’horaire atypique et les tâches à effectuer rendent le recrutement ardu pour les fermiers. Le problème existe dans toutes les régions du Québec selon le coordonnateur du Centre d’emploi agricole du Saguenay–Lac-Saint-Jean de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), Gilles Lajoie.

«Le problème est davantage présent dans le nord du Lac-Saint-Jean puisque le bassin de population est plus faible que dans les grands centres», explique Gilles Lajoie. Parmi les solutions figurent la robotisation des fermes et la venue de travailleurs étrangers temporaires. Cela dit, la robotisation coûte cher et la venue des travailleurs des autres pays demande beaucoup d’organisation.

Une génération moins fiable

Selon Jérôme Lavoie, le problème est plus présent chez la jeune génération. «Les jeunes sont moins attachés à leur emploi, ils sont souvent moins fiables», souligne le producteur agricole de 35 ans, qui explique qu’à plusieurs reprises, ses employés l’avertissaient à la dernière minute qu’ils ne rentreraient pas en poste. «C’est dur pour le moral et difficile pour la vie familiale», avoue l’agriculteur qui a dû encore remplacer un employé qui ne s’est pas présenté la fin de semaine dernière, mettant en péril les activités familiales prévues.

Même constat du côté de Gilles Lajoie de l’UPA. «Les milléniaux sont plus mobiles, il faut qu’ils aient des buts à atteindre dans leur emploi», constate-t-il. Pour aider les agriculteurs, l’UPA a mis sur pied des centres d’emploi agricole. «On accompagne les agriculteurs afin de valoriser les offres d’emploi et le métier d’agriculteur», coordonnateur régional.

 

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