Spectre de l’alcoolisation foetale | Le CIUSSS fait de la prévention

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Le CIUSSS fait sa part pour prévenir les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF): diffusion de l’information via le guide mieux-vivre et les cours prénataux en plus d’offrir diverses ressources et suivis médicaux aux personnes à risques.

C’est ce qu’ont expliqué, en entrevue, trois des agentes de planification, de programmation et de recherche du Centre intégré universitaire de santé et services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CIUSSS). Les enfants atteints du syndrome alcool foetal présentent, selon le degré de gravité, des symptômes physiques caractéristiques, des retards de développement cognitif et même des troubles neurodéveloppementaux. «Les TSAF sont incurables, c’est pourquoi la prévention est si importante», souligne Caroline Benoit.

«À la douzième semaine de grossesse, nous remettons gratuitement à toutes les futures mamans le guide Mieux vivre avec notre enfant, rédigé par l’Institut national de santé publique. C’est une vraie bible, la référence à suivre quant au devoir parental, explique, pour sa part, Martine Fortin. Les CLSC de la région offrent aussi toutes sortes de cours prénataux qui sont là pour outiller les futurs parents à faire face à différentes situations, mais aussi pour les informer. Il y a d’ailleurs un segment de la formation qui est consacré aux dangers de la consommation de l’alcool pendant la grossesse.»

Selon Véronique Côté, les gens semblent être plus conscients de la problématique. «C’est connu, tout comme le tabac, l’alcool est à proscrire pendant la grossesse. Toutefois, il reste que, pour la population aux prises avec une dépendance à ces substances, l’abstinence est plus ardue», explique-t-elle.

En effet, il existe des ressources spécialement pour cette clientèle, soit dans les hôpitaux, les CLSC et dans divers centres. «Lors d’une visite de routine, il arrive que le médecin, inquiet, réfère la future maman à une infirmière spécialisée s’il estime que le foetus est en danger à cause de la consommation d’alcool. Un suivi plus serré sera alors assuré», exprime Martine Fortin.

Les TSAF sont très difficiles à évaluer. Lorsqu’un diagnostic est posé, divers services sont alors disponibles. «Une équipe multidisciplinaire prend le patient en charge et établit des recommandations. On ne peut en guérir, mais si c’est pris en charge assez tôt, on peut limiter les effets négatifs», explique Carole Benoit.

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