À un clic de la controverse

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L’expression dit qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. De nos jours, disons qu’il faut taper sept fois sur son clavier avant d’écrire des bêtises. Plusieurs auraient dû suivre ce conseil dans la présente campagne électorale.

Il n’est pas rare de constater qu’une publication fasse beaucoup réagir sur le Web, mais de la mauvaise façon. Publiés sur la toile, les écrits se partagent à vive allure et font rapidement la manchette dans les médias.

À quelques semaines du scrutin, certains candidats ont eu le malheur d’être impliqués dans une controverse en lien avec l’une de leurs publications. Le candidat libéral dans le comté de Lac-Saint-Jean, Mathieu Huot, a dû faire face au tribunal populaire. Avant d’être candidat, il critiquait sa propre formation politique avec l’aide d’un compte affichant un nom d’emprunt.

La candidate du Parti québécois dans Mercier, Michelle Blanc, a semé la controverse à plusieurs reprises depuis le début des élections. Il y a deux semaines, elle a publié un tweet dans laquelle on pouvait y lire : «Les gens qui veulent voter “blanc”, retenez que mon prénom c’est Michelle!», avait-elle écrit, avant d’effacer sa publication de Twitter. Elle pensait faire un jeu de mots avec son nom de famille, mais sa publication a soulevé une controverse notamment parce que l’expression “voter blanc” peut avoir une connotation raciste.

Le bon côté de la médaille

Les réseaux sociaux peuvent pourtant être utilisés de la bonne façon pour décortiquer et discuter des projets de société des différents candidats. Ces plateformes permettent d’en savoir un peu plus sur le parcours des candidats. Cela permet de savoir ce qu’ils ont pu faire avant de se lancer en politique et ce qui pourraient être des facteurs avantageux ou désavantageux pour leur élection. Les réseaux sociaux permettent aussi une interaction rapide entre les électeurs et les candidats.

En 2018, les partis politiques ont vite compris l’intérêt d’être présent sur le Web. Comme on doit réfléchir longuement avant de parler, il faut réfléchir tout autant avant de publier du contenu sur la toile. Car trop souvent, on est à un clic de la controverse.

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