Boycott du lait américain | Des épiciers soutiennent les agriculteurs

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Des épiciers de la région emboitent le pas au mouvement lancé cette fin de semaine par le directeur du Métro Sagamie à Jonquière, Réal Bilodeau. Ce dernier a montré son mécontentement directement dans son épicerie à l’aide d’une affiche affirmant qu’il allait boycotter le lait américain.

Cette nouvelle entente récemment signée entre les États-Unis, le Canada et le Mexique a ouvert près de 4% du marché canadien aux importations laitières provenant des États-Unis, créant une vague d’insatisfaction au Québec.

La propriétaire du Bizz Magasin d’alimentation à Chicoutimi, Émilie Boivin, qualifie d’inacceptable la nouvelle entente désavantageant les agriculteurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean. «Je crois que ça n’a aucun bon sens de prendre des aliments frais comme les œufs et le lait, de les faire venir des États-Unis alors que nous avons tout ça ici dans notre cour, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, c’est impensable», raconte-t-elle. Émilie Boivin soutient qu’elle encourage les produits locaux depuis 16 ans et qu’elle ne changera jamais sa philosophie.

Le gérant du Marché Sagamie de Jonquière, Guy Simard, supporte lui aussi la décision de ses confrères épiciers. « On n’aura jamais de lait américain dans notre supermarché. Nous avons des ententes avec la laiterie de La Baie, Nutrinor et Natrel et nous allons les honorer. Nous allons supporter les entreprises de la région, il faut se protéger et rester fidèles aux producteurs d’ici », a-t-il affirmé.

«Il y a plus de 300 producteurs au Québec prêts à nous desservir en lait de qualité dans nos maisons, ça n’a aucun bon sens», conclut Mme Boivin.

Manifestations possibles?

Une rencontre organisée par l’Union des producteurs agricoles (UPA) a lieu lundi soir dès 19h à l’Hotêl Universel d’Alma afin de «livrer aux producteurs de lait l’information de première ligne disponible et de mettre tous les producteurs au même niveau de connaissance.» De possibles manifestations pourraient donc avoir lieu d’ici quelques jours, ce qui permettrait aux agriculteurs de faire entendre leur désaccord.

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