La pauvreté n’a plus de visage

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Homme, femmes, étudiants, personnes âgées, travailleurs… Aujourd’hui, tout le monde est touché par la pauvreté. C’est du moins ce que croient la coordonnatrice du Service de travail de rue de Chicoutimi, Jannick Meunier, et le directeur général de la Maison d’accueil des sans-abris, Michel St-Gelais.

«J’entends souvent cette phrase-là:  “C’est quoi le visage de la pauvreté?”. Il n’y en a pas», a déclaré Mme Meunier lors d’une rencontre du Cercle de presse du Saguenay sur l’itinérance et la lutte à la pauvreté tenue mercredi matin. Elle a pu observer que le dépannage alimentaire que propose le Service de travail de rue de Chicoutimi attire autant de personnes bénéficiant de l’aide sociale, que d’étudiants, de travailleurs au salaire minimum ou de personnes âgées.

D’ailleurs, Mme Meunier a déploré le fait qu’il y ait toujours plus de personnes qui utilisent le service de dépannage alimentaire, parce que ça signifie qu’il y a des besoins grandissants dans la population. «Ce service est ouvert depuis cinq ans au Travail de rue, à l’époque on dépannait une vingtaine de personnes chaque semaine. Les besoins ont augmenté jusqu’à 130 personnes par semaine», a-t-elle révélé. Elle a ajouté que ce nombre n’implique même pas les moins de 31 ans, puisque c’est l’organisme Café-Jeunesse qui dessert les 18-30 ans.

Michel St-Gelais et Jannick Meunier ont souligné à plusieurs reprises qu’il fallait contrer les préjugés

Personne n’est à l’abri

De son côté, Michel St-Gelais a précisé que personne n’est à l’abri de se retrouver dans le besoin. «La santé mentale ne tient qu’à un fil, pour tout le monde. Cinquante pour cent des gens sont à risque de vivre un épisode de problématique de santé mentale.»  Il croit aussi que la santé physique peut jouer un rôle important dans le problème, que ce soit une blessure, de l’automédication ou autre.

«Avant, on disait que les clients de la Maison d’accueil des sans-abris c’était les 35-45 ans, maintenant on accueille de plus en plus de 18-19 ans sortis des centres jeunesse ou des gens de 65 ans et plus avec des problèmes d’orientation», a indiqué M. St-Gelais en martelant à plusieurs reprises qu’il fallait lutter contre les préjugés.

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