Climato-réalistes | À l’encontre de l’opinion populaire

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Alors que le récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sonne l’alarme concernant le réchauffement climatique, certaines personnes comme le géologue-sismologue Reynald Du Berger expriment un scepticisme quant aux causes et aux impacts de ce phénomène.

Contrairement à la pensée populaire, le climato-réalisme, qui s’apparente au climatoscepticisme, ne consiste pas à nier les changements climatiques, mais plutôt à ne pas les associer en aussi grande proportion au comportement humain et à atténuer l’impact qu’ils pourraient avoir dans les prochaines années.

«Le réchauffement climatique est un phénomène principalement naturel. Je ne dis pas que l’Homme n’a rien à voir là-dedans, mais son plus grand moteur, notamment pour les dernières et prochaines années, c’est le soleil», affirme l’ancien professeur de l’Université du Québec à Chicoutimi, Reynald Du Berger.

L’ancien ministre et député péquiste dans Lac-Saint-Jean Jacques Brassard abonde également en ce sens. «Le climat est une réalité très complexe. Il ne faut pas simplifier et affirmer que le climat change uniquement parce que les humains produisent du dioxyde de carbone (CO2) et que c’est l’événement majeur ou unique qui détermine les changements climatiques. On est dans l’erreur», soutient-il.

Les variations de température du passé qui ne peuvent pas être étudiées par les scientifiques est un autre aspect qui contribue à leur scepticisme. «Pour les deux tiers de la surface de la Terre, soit les océans, on n’a aucune mesure de température fiable avant l’avènement des satellites, surtout pour faire des comparaisons entre avant et aujourd’hui», mentionne M. Du Berger.

L’influence de la science et des médias

Selon les climato-réalistes, l’idéologie populaire de la cause humaine du réchauffement climatique est traitée maximalement par les scientifiques et les médias traditionnels. «[Les chercheurs] ont intérêt à propager ce discours, c’est ce qui les fait vivre. Le message qu’ils nous donnent nous fait peur et nous dit en même temps ‘’donnez-moi de l’argent, on va essayer de faire de la recherche pour comprendre ce qui se passe‘’», déplore M. Du Berger. «Les organismes écologiques embarquent les médias dans leur thèse, de peur que ces derniers soient critiqués», mentionne quant à lui Jacques Brassard à ce sujet.

«Un discours pernicieux mais nécessaire»

Le météorologue Gilles Brien évoque que «la question du changement climatique appelle à un nouveau regard sur plusieurs aspects de la vie, dont l’argent, la façon de vivre, le pouvoir politique. Dans un tel enjeu, les gens se réfugient donc dans leurs idées personnelles.»

M. Brien voit toutefois une faille dans le discours des climato-réalistes. «Ce sont des personnes très habiles et compétentes, mais ils manipulent leur discours de manière à diaboliser. C’est un discours pernicieux mais nécessaire», conclut-il. 

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