Les insectes, la nourriture du futur

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Deux insectes dans les mains de Jonathan Joly, cofondateur d’Insectivore.

La consommation d’insectes est plus éco-responsable et plus nutritive que celle d’animaux. C’est ce qu’ont appris  les spectateurs présents à la conférence tenue par deux des cofondateurs d’Insectivore, mercredi, au Cégep de Jonquière.

Le projet de production d’insectes pour la consommation nommé Insectivore, lancé par trois élèves en biologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Jonathan Joly, Gabriel Dubois et Samuel Richard, avait comme public cible des étudiants. Les deux entrepreneurs présents ont donc misé sur le côté environnemental de la chose.

«Pour un kilogramme d’une vache, on a besoin de 22 000 litres d’eau; pour un kilogramme de grillons on parle de huit litres», mentionne Gabriel Dubois. Il ajoute que des insectes tels que les grillons, possèdent plusieurs avantages nutritifs, comme un plus gros apport en protéines. Les deux jeunes sont aussi très fiers de pouvoir affirmer que leur projet est zéro déchet.

Les entrepreneurs d’Insectivore se donnent comme mission de démystifier le monde des insectes. Ils croient qu’ils pourront ainsi détruire les préjugés entourant le monde des arthropodes. «Partout à travers le monde, les gens mangent des insectes. Puis quand on arrive ici, le monde est dégoûté par l’idée», explique Jonathan Joly.

Les cofondateurs sont aussi venus prendre la défense des bestioles. Ils ont mentionné que seulement 4 % des insectes sont néfastes pour l’homme et que des sociétés agissent pour réduire ce nombre. «En Afrique, les criquets pèlerins détruisent tout sur leur passage. Alors, les habitants se sont dit: s’ils mangent toute notre nourriture, pourquoi ne pas les manger», a donné en exemple Jonathan Joly.  Il ajoute aussi que la population oublie trop souvent que les insectes servent à la production de cire, de soie et de teinture.

Pour ce qui est de la suite, le projet d’Insectivore, situé à Trois-Rivières, prévoit changer de local pour un davantage adapté à la production. «On aura un établissement à nous seuls et il sera 20 fois plus gros. Aussi, on va être en campagne sur une terre agricole. On croit pouvoir avoir plus d’insectes et de meilleure qualité», estime Gabriel Dubois. La jeune entreprise espère commencer à vendre leurs produits au cours de 2019.

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