Le Spitzberg, pays de glace et de mer | Expédition de kayak dans l’Extrême-Nord

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Le professeur retraité de l’Université du Québec à Chicoutimi et géographe Gilles H-Lemieux a raconté son périple d’une durée de trois semaines dans l’archipel des Svalbard, au nord de la Norvège, le mercredi 7 novembre à la bibliothèque de Chicoutimi. Les glaciers, la mer, la roche et les animaux ont été mis à l’honneur dans sa présentation.

Le voyage de kayak et de randonnée sur glacier a été organisé par la compagnie française Grand Nord Grand Large, du 17 juillet au 2 août 2017. Le récit passionnant de l’aventurier a tenu en haleine une cinquantaine de personnes.

La balade sur l’île de Spitzberg et dans ses fjords a permis de capter des clichés d’une grande beauté. Le groupe d’une dizaine de personnes dont faisait partie Gilles H-Lemieux a eu la chance de voir de près des renards et rennes arctiques ainsi qu’un phoque barbu, prenant la pose pour une photo.

La réalité du nord

«Dans l’Extrême-Nord, tout le monde circule avec une arme à feu pour se protéger des ours polaires. L’animal n’est pas chassé, c’est seulement en dernier recours que l’on peut le tirer», spécifie Gilles H-Lemieux. «J’ai même vu une mère avec une poussette qui allait à la banque avec son fusil dans son dos», renchérit l’ami de Gilles, lui aussi dans l’expédition.

Pendant leur sortie en kayak de deux semaines, les membres du groupe devaient garder le campement une heure par nuit afin de surveiller l’arrivée d’un carnivore des neiges. «Au moins, avec le «soleil de minuit», c’est-à-dire 24 de lumière par jour, il est facile de repérer l’animal blanc de très loin et d’avertir les autres», rassure l’explorateur.

L’architecture de Longyearbyen, la capitale de 2 000 habitants, est bien adaptée aux conditions météorologiques extrêmes. En raison du pergélisol, les maisons sont construites sur pilotis et il y a des corridors extérieurs qui relient les bâtiments pour abriter des fils électriques et des tuyaux d’eau, baptisés «utilidors».

Un des avantages du climat glacial est d’avoir son frigo à sa fenêtre. En effet, les gens font glisser leur vitre et déposent leur nourriture dans une boîte extérieure.

Malgré l’exploration quasi totale du globe, «le cercle polaire demeure un lieu mythique» selon Gilles H-Lemieux. C’est sans doute la raison pour laquelle le tourisme d’aventure est en pleine expansion dans cette région.

«On ne pas aller partout sur la planète. Mais grâce à des conférenciers, on voyage», souligne l’organisateur de la série de conférences «Regard sur le monde», Jayanta Guha.

Gilles H-Lemieux à droite, avec ses ami(e)s de l’expédition. Photos: courtoisie

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