Samuel Girard dans la LNH | Une fierté pour toute la famille

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«Il est la fierté de la famille, de la ville de Roberval et du Québec. Il représente bien la province et même le pays en entier.» Le père de Samuel Girard, Tony, est aux anges depuis que son fils évolue dans la Ligue nationale de hockey (LNH).

Rencontré à son domicile robervalois, le paternel avoue ne pas être surpris du succès que connaît son fils après une saison recrue remplie de réussites. Lors de celle-ci, il a amassé 23 points en 73 rencontres dans l’uniforme des Predators de Nashville et de l’Avalanche du Colorado. «Je savais qu’il avait les capacités et le vouloir de bien performer. Sam a toujours été premier de tête partout où il est passé dans le sport et je savais que dès qu’il allait entrer dans la LNH, il allait être déterminé à ne jamais en ressortir.»

Les critiques auxquelles Samuel doit faire face depuis qu’il est jeune ont forgé son caractère, particulièrement celles qui touchent son gabarit. Du haut de ses cinq pieds et 10 pouces, le numéro 49 fait osciller la balance à 161 livres. «Si Sam était deux pouces plus grand, il aurait été repêché dans les trois premiers de son repêchage. Il a toujours été motivé à se donner plus, puisque plusieurs gens lui disaient qu’il n’irait pas loin en raison de sa grandeur», affirme M. Girard, mentionnant que la petite taille de son fils ne l’avait pas empêché d’amasser 192 points en trois saisons dans la LHJMQ et de se faire sélectionner au 47e rang du repêchage de 2016.

La première saison dans les rangs professionnels de la fierté de Roberval a été marquée par une transaction qui a surpris ses parents, ses deux frères et sa sœur. Alors qu’il était à son premier souper d’équipe avec les Predators durant lequel la tradition veut que les recrues défraient tous les coûts du repas, Samuel a reçu un coup de fil lui annonçant qu’il venait d’être échangé à l’Avalanche du Colorado, dans la transaction impliquant Matt Duchene et Kyle Turris. 

«J’ai appris la nouvelle en naviguant sur Twitter. Au début je n’y croyais pas, mais son agent (Alain Ruel) m’a appelé pour confirmer la rumeur, raconte le papa. J’avais peur qu’il soit triste et déçu, mais lorsque je lui ai parlé, il était super content de rejoindre une jeune organisation qui allait lui donner plus de temps de glace.»

Son grand frère Jérémy confie qu’il est lui aussi très fier de ce qu’accomplit son idole. «C’est incroyable de voir un gars de la région performer, mais c’est encore plus incroyable de voir son petit frère jouer dans la LNH. Toutes les fois que je le regarde, il faut encore que je me pince un peu.»

En raison des coûts élevés d’une saison de hockey dans le Midget AAA, la famille Girard n’avait pas les moyens d’envoyer ses deux fils à Jonquière lorsqu’ils étaient plus jeunes. Jérémy a toutefois pris une décision qui a porté fruit, soit de laisser sa place à Samuel. «Je ne regrette vraiment pas ce que j’ai fait. C’était une décision de famille et nous avons tous fait de gros sacrifices. Je suis content aujourd’hui puisque toute la famille vit le rêve avec Samuel. Qu’il porte le nom Girard derrière son gilet fait en sorte qu’on vit tous le rêve ensemble et c’est un sentiment de fierté. Je vis très bien avec ma décision», raconte Jérémy.

Bien qu’ils y soient habitués depuis l’âge de 14 ans, la distance qui sépare les deux frères n’est toutefois pas toujours facile. «Je m’ennuie. On se parle tous les jours via FaceTime. Mes deux frères sont mes meilleurs amis, donc ce n’est pas toujours facile, mais on est habitué d’être loin en raison du hockey depuis qu’on est jeunes. Lorsqu’on se voit, c’est comme si nous avions six ans tous les deux, on est immatures et c’est comme si on revenait en enfance», admet-il en éclatant de rire. 

 

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