La retraite à 40 ans

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À seulement 40 ans, le blogueur de jeuneretraite.ca, Jean-Sébastien Pilotte a déjà pris sa retraite tout comme sa conjointe. C’est grâce à plusieurs années d’épargne qu’il a réussi à créer son propre «fonds de pension». En théorie, selon la méthodologie qu’il utilise, il serait certain à 97 % de ne pas retourner sur le marché du travail.

Avec un salaire annuel moyen d’environ 55 000 $ dans le domaine du marketing, il a d’abord accumulé son argent dans le but de suivre le mode de vie standard. «Au départ, c’était vraiment pour m’acheter une grosse maison, une belle voiture comme tout le monde. On épargnait pour consommer», mentionne-t-il. En voyageant avec sa douce un peu partout dans le monde, il a constaté que les gens vivaient avec très peu, mais qu’ils étaient plus heureux que le Québécois moyen. C’est avec ce regard nouveau qu’ils en sont venus à se questionner sur leur vision de la consommation
et du bonheur.

Selon le directeur exécutif de l’Institut sur la retraite et l’épargne HEC Montréal, David Boisclair, le principal ingrédient pour en arriver là est de réduire considérablement les dépenses pendant la vie active. «Il n’y a pas de secret, c’est de sacrifier beaucoup de biens de consommation, de bien-être aujourd’ hui pour s’en procurer plus tard, d’un point de vue économique», explique-t-il.

Le couple garde toutefois le même budget qu’avant. Pour Jean-Sébastien, le but de prendre sa retraite jeune est de garder le même mode de vie une fois celle-ci atteinte. À la seule différence qu’ils voyagent plus, soit quatre à cinq destinations par année. Ils ont peu d’objets, mais tout ce qu’ils possèdent leur est utile. Les deux tourtereaux habitent actuellement en condo. «C’est petit, mais ça correspond parfaitement à nos besoins et ça nous permet de voyager en parallèle.»

Sécurité financière: la règle du 4 %

Ayant investi leurs économies en bourse, ils vivent du 4 % d’intérêt de leurs placements. «Dans les 100 dernières années, le rendement était environ de 7 % et sur celui-ci, il y a 3 % qui est brûlé par l’inflation», explique M. Pilotte. Ils utilisent donc le 4 % restant pour leurs dépenses courantes. M. Boisclair soutient qu’il est impératif de prendre en considération les risques reliés à la retraite précoce. «Avant de décider de se lancer là-dedans, il faut bien se renseigner sur la nature et l’ampleur des risques auxquels ont fait face», mentionne-t-il,en incluant celui de devoir retourner sur le marché du travail.

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