Les jambières de Carey Price

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L’attention ainsi que la couverture médiatique portées aux Canadiens de Montréal ont dépassé les limites et sont maintenant devenues malsaines à un point tel où pour certains, la Terre s’arrêtera de tourner en cas de défaite. 

Récemment, à la suite d’une défaite des Canadiens, un journal a jugé bon de publier un texte sur les déboires de Carey Price en titrant: «Tout ça à cause des jambières rouges?» Le célèbre cerbère du Bleu-Blanc-Rouge venait tout juste de changer ses jambières, passant du blanc au rouge et le média a décidé que c’était assez pertinent pour en faire un papier de plus de 300 mots. 

Toutefois, alors que tous les yeux étaient rivés vers la nouvelle armure de Price, la Montréalaise de 20 ans Alyson Charles venait de remporter la médaille d’or au 1000 mètres à la Coupe du monde de pati-nage de vitesse sur courte piste présentée à Salt Lake City, aux États-Unis. L’attention médiatique portée à Charles a été très minime même si la Québécoise mettait ce week-end-là la main sur l’or pour une première fois chez les seniors. Malheureusement, la jeune patineuse devra gagner l’or olympique si elle désire voir son visage en Une d’un journal. 

Les journalistes ne sont cependant pas les seuls à blâmer en ce qui a trait à l’attention portée aux Canadiens. Selon le site internet Influence Communication, le Tricolore attire beaucoup d’attention sur les réseaux sociaux. Selon les statistiques du site pour la semaine du 5 au 11 novembre 2018, deux joueurs de l’équipe actuelle se retrouvent dans le top 5 des recherches Twitter, devant l’annonce des coupes historiques de Bombardier et la fermeture de magasins Rona. Seul le décès de l’ex-premier ministre Bernard Landry a été plus tweeté sur le réseau social au Québec. 

Il n’y a pas que la population québécoise qui ressent la surabondance des Canadiens dans les médias. Les 700 joueurs ainsi que les 31 entraîneurs-chefs de la LNH connaissent pertinemment le poids qu’a la Sainte-Flanelle dans les médias. Le joueur des Islanders de New York Anthony Beauvillier connaît un mauvais début de saison et se dit heureux de se retrouver loin de l’attention médiatique montréalaise. «Si je jouais à Montréal, on parlerait d’une autre histoire. Mais ici (New York), ça passe plus inaperçu», a-t-il mentionné au Journal de Montréal. 

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