Ligne Micoua-Saguenay d’Hydro-Québec | Des citoyens questionnent les coûts

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Le coût du projet et le respect de la protection du caribou forestier ont été au coeur des interrogations des citoyens lundi soir, lors de la consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet de ligne électrique entre Micoua et Saguenay.

Des employés d’Hydro-Québec, du ministère de l’Environnement, du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs et de la Ville de Saguenay étaient sur place. Une soixantaine de citoyens étaient également présents.

Le but du projet d’Hydro-Québec est de créer plus de 260 kilomètres de pylônes électriques qui vont relier la Côte-Nord et le Saguenay. Même si elle ne se rend pas vers la vallée du Saint-Laurent, cette ligne va desservir la clientèle des grands centres.

La porte-parole pour Hydro-Québec, Marie-Hélène Robert, a estimé une facture totale de 690 millions $, 632 millions $ pour les lignes et 58 millions $ en lien avec les postes Micoua et Saguenay.

Ces informations ont suscité des interrogations sur les coûts du projet de la part des citoyens.

«Il y a une différence entre le coût présenté par la Régie de l’énergie et l’étude initiale, c’est pour cela que l’on prévoit une facture allant jusqu’à 800 millions $. Il peut arriver plusieurs imprévus durant la construction du projet, c’est pour cela que le coût total peut augmenter»,  a mentionné Marie-Hélène Robert.

Le cas de la pourvoirie Monts-Valin du Archer a aussi retenu l’attention. Une ligne passe déjà près de cette propriété et du bruit y est causé, ce qui nuit à la tranquillité de la clientèle. La prochaine installation des pylônes serait encore plus proche de ce territoire, ce qui inquiète le propriétaire de l’endroit, Bernard Saint-Louis

D’autres ont mis en doute le respect de corridor de protection des caribous forestiers , un animal qui vit près du territoire où va se dérouler la ligne Micoua-Saguenay. Toutefois, les spécialistes de la société d’État ont confirmé qu’il n’y avait aucun danger à faire cohabiter cette espèce avec les lignes à haute tension.

Après avoir conclu la première partie de l’audience à Baie-Comeau le 24 janvier, une seconde partie va s’enclencher le 25 février. À cette deuxième partie du mandat, les citoyens vont pouvoir déposer des mémoires.

Le BAPE doit déposer un rapport le 20 mai prochain.

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