Métaux BlackRock | L’usine à Grande-Anse verrait le jour en avril

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Plus de soixante personnes étaient présentes dans la salle pour en savoir plus sur Métaux BlackRock.

L’entreprise Métaux Blackrock pourrait finalement débuter en avril la construction de son usine de traitement du minerai au port de Grande-Anse à La Baie et de sa mine de ferro-vanadium à Chibougamau.

La société canadienne a récemment appris qu’elle pourrait obtenir, en mars, les autorisations environnementales du gouvernement québécois nécessaires à la construction de ses deux installations minières.

L’information a été divulguée par le directeur exécutif régional de Métaux BlackRock, David Dufour, lors d’une conférence d’information sur l’entreprise. Elle s’est déroulée mercredi soir à la Voie Maltée de Chicoutimi.

Comme le projet a débuté il y a 11 ans, la nouvelle avait aussi de quoi réjouir l’entreprise. «On est à quelques semaines d’avoir nos décrets, donc, on pense qu’on est arrivé à destination finalement», a affirmé David Dufour.

Le projet se concentre principalement sur l’exploitation du vanadium, du titane et du magnétite, un concentré de minerai provenant du gisement de Chibougamau. Ce qui sortira de la mine sera ensuite envoyé à l’usine de traitement de Grande-Anse par voie ferrée.

À cet endroit, la transformation permettra de former le ferro-vanadium, un agent de renforcement de l’acier très populaire et de plus en plus cher sur le marché minier selon M. Dufour. «Avec seulement 1 kg de ferro-vanadium dans une tonne d’acier, on double la force de l’acier, ce qui explique sa popularité».

Deux autres produits, la fonte brute, un alliage qui augmente la qualité des aciers récupérés et leur durée de vie, et la scorie de titane, un composé qui est utilisé comme pigment blanc dans les peintures ou le dentifrice, y seront aussi exploités.

D’un coût total d’un milliard $, la construction des deux installations minières engendrera aussi la création de plusieurs emplois, dont environ 200 qui seront permanents à l’usine de Grande-Anse.

Un projet minier à caractère vert et à faibles coûts

Les gaz à effet de serre qui seront émis par l’installation de transformation s’élèveront entre 300 000 et 350 000 tonnes annuellement. M. Dufour précise cependant que ce n’est pas si élevé. «Nos proches compétiteurs qu’on a à travers la planète, pour produire le même produit et avoir la même usine, ça s’élève à un million de tonnes par année».

L’objectif de construire l’usine à Grande-Anse et non ailleurs dans le monde résulte aussi d’une décision économique. «Le choix de Métaux BlackRock, au départ, était d’aller à un endroit où il y aurait le maximum d’impacts positifs: on voulait créer le maximum d’emplois en région», explique le directeur exécutif régional.

«Notre but est donc d’être un producteur à faibles coûts et d’être une entreprise responsable», conclut David Dufour.

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