Les tabous persistent en cheerleading

Partagez :

Malgré la popularité grandissante du cheerleading, les préjugés persistent concernant l’intégration des garçons dans ce sport. C’est du moins l’avis de l’entraîneur de l’équipe de cheerleading Les Alliées de l’école secondaire des Grandes- Marées, Yan Pruneau.

L’équipe de Yan Pruneau compte une vingtaine de cheerleaders, dont deux garçons qui doivent affronter certains préjugés.

«Ils se font écoeurer à l’extérieur des pratiques, car ils doivent toucher les fesses des filles, afin de bien effectuer les pyramides. C’est sûr que ce genre d’insultes me touche, car je les considère comme mes enfants. Lorsque ça arrive, j’essaie de les rassurer en leur expliquant qu’ils ont leur place au sein de l’équipe», a confié l’entraîneur.

M. Pruneau a également déploré le fait qu’il y a davantage d’idées préconçues au secondaire qu’au collégial, en ce qui concerne les garçons qui pratiquent cette discipline.

Pour sa part, Carl Blackburn pratique le cheerleading depuis un an. Il fait partie de l’équipe X Force Elite de l’Association de cheerleading du Saguenay– Lac-Saint-Jean et occupe la position de «base» (la personne qui soulève les cheerleaders).

«Mon intégration s’est super bien passée. Je n’ai pas reçu d’insultes jusqu’à maintenant. Par contre, je n’écarte pas le fait qu’il y a des préjugés en cheerleading, car c’est un sport moins connu que la gymnastique, par exemple», a affirmé le collégien.

Mathieu Arsenault a participé au championnat canadien de cheerleading en avril 2016.
Photo: courtoisie

Un autre membre de cette équipe, Mathieu Arsenault, a abondé en ce sens. «Oui, il y a des opinions préconçues. Mais les garçons sont souvent plus forts que les filles physiquement. C’est pour cette raison que nous sommes appréciés dans une équipe de cheerleading», a-t-il mentionné.

Ils sont les seuls athlètes masculins en cheerleading qui font partie de l’Association de cheerleading du Saguenay–Lac-Saint-Jean. L’association a dénombré qu’environ 10 garçons pratiquaient ce sport dans différentes équipes de cheerleading de la région.

Partagez :