Société de communication Atikamekw-Montagnais | Le financement à revoir

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Le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, lors du colloque de SOCAM.

Une rencontre a été programmée entre la Société de communication Atikamekw-Montagnais (SOCAM) et le ministre du Patrimoine et du Multiculturalisme, Pablo Rodriguez, afin de discuter de leur financement qui n’est plus suffisant pour répondre aux demandes.

L’information a été donnée par le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, lors du colloque «LE RÉSEAU ET SES DÉFIS», organisé mardi après-midi, à l’OTL Gouverneur Saguenay. L’événement se déroule sur trois jours.

Fondée en 1983, la SOCAM regroupe un réseau de radiodiffusion composé de 14 stations dites locales qui s’adressent principalement aux communautés montagnaises et atikamekw. L’organisme à but non lucratif a d’ailleurs reçu, dès ses débuts, du financement du gouvernement fédéral, par l’entremise de son programme Radiodiffusion autochtone dans le Nord (RAN).

Selon Ghislain Picard, c’est là l’un des problèmes à discuter avec M. Rodriguez: l’âge du RAN. «Je sais qu’il y a des questions par rapport à cet ancien programme qui date des années 80: il n’est plus à la hauteur d’un besoin qui est toujours là dans les communautés», confirme-t-il.

La principale préoccupation reste cependant le financement reçu chaque année par le biais de ce programme. Pour l’année 2018-2019, c’était un montant moindre qui leur avait été accordé selon un article de Radio-Canada: alors qu’il était d’un million $ à leurs débuts, il est désormais d’environ 400 000$.

Lors de la rencontre, M. Picard a affirmé que la SOCAM fera son possible pour faire valoir ses aspects au niveau fédéral. Le chef de l’APNQL ajoute aussi que la situation est à prendre en compte puisque «2019 est l’Année internationale des langues autochtones.»

La technologie, un défi à relever

Ghislain Picard explique également qu’un des autres objectifs de la Société de communication Atikamekw-Montagnais est de continuer à évoluer avec la technologie, tout en procurant une information de qualité. «On veut utiliser la communication, principalement les radios communautaires, comme outil pour changer nos façons de faire pour créer un sens critique avec nos populations».

Cette évolution leur a toutefois été bénéfique selon le chef de l’APNQL. «Avec une techno qui avançait, progressait, on a eu l’opportunité de l’accompagner et de faire en sorte qu’elle nous accompagne dans notre travail».

Les débuts, pourtant, ont été difficiles et parsemés d’embûches: les informations recueillies au cours de la semaine étaient enregistrées sur des cassettes. Par la suite, elles étaient placées dans des sacs et envoyées par la poste aux résidents autochtones.

Malgré tous ces obstacles, Ghislain Picard termine en exprimant sa fierté face à l’évolution connue durant les 35 dernières années, depuis la création de la SOCAM.

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