Féminisme ou… anti-masculinisme?

247
0
Partagez :

À une époque où plus personne ne peut dire quoi que ce soit sans que quelqu’un se sente atteint dans son estime, sans qu’un groupe se sente visé par des propos haineux, le féminisme a-t-il franchi la mince ligne séparant la défense du droit des femmes et la misandrie dans sa chasse aux sorcières machistes?

Les femmes n’ont jamais été aussi présentes dans la société moderne, et on ne peut que saluer leurs efforts et leur courage pour y parvenir. Grâce à la montée en force du féminisme, les femmes ont obtenu le droit de vote au fédéral en 1918 et au provincial en 1940, le droit à l’avortement en 1988 et elles occupent des postes qui étaient auparavant réservés aux hommes.

Pourtant, lorsqu’on entend parler de la relation homme-femme aujourd’hui, on ne parle que très peu des exploits du sexe féminin dans sa quête vers l’égalité. On observe plutôt une crainte grandissante à l’endroit du sexe masculin et une popularité croissante du terme «hommes oppresseurs», créant ainsi un climat de tension et de méfiance entre les deux genres. Une situation qui s’est aggravée avec le mouvement Me too des dernières années.

Selon le site américain Bloomberg, «les hommes de Wall Street ont été ébranlés par le mouvement, à tel point que certains évitent désormais d’avoir une rencontre individuelle avec des femmes collègues ou même de s’asseoir à côté d’elles lors voyages en avion».

Bien que ce mouvement ait été totalement nécessaire pour dévoiler au grand jour les abus d’une minorité d’hommes vis-à-vis des femmes, il a donné un second souffle à certaines extrémistes féministes. Ces personnes ont profité du chaos engendré par le mouvement Me too pour propager leurs idéaux à la limite de la misandrie, voire totalement sexistes.

Résultat? Plusieurs hommes ont maintenant peur de complimenter des femmes, par crainte que leurs propos soient vus comme du harcèlement, ou bien de donner leur opinion sur un sujet qui touche le sexe féminin, inquiets d’être considéré comme un individu misogyne.

Même si le féminisme est un mouvement des plus importants, surtout dans les sociétés où les mariages forcés, l’esclavage sexuel ou l’excision sont encore d’actualité, en occident, il semble se chercher des causes à défendre. L’homme blanc catholique devra «attacher sa tuque» solidement.

La parité : l’art de bien paraître

La parité dans le domaine de l’emploi est un concept qui fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs années. Pourtant, cette parité est un concept qui ne sert qu’à faire bien paraître une entreprise ou un parti politique, au détriment de l’efficacité. Contrairement à l’idée véhiculée par certains groupes, avoir un nombre inégal d’hommes et de femmes dans un milieu de travail ne brime en aucun cas la quête pour l’égalité des sexes.

Comme l’a indiqué le journal Le Monde dans un article publié en janvier 2005, «la parité sexuelle en politique […] ou toute forme intermédiaire correspondant [de près ou de loin] à un système de quota dans un sens ou dans l’autre, est une forme inefficiente d’organisation politique». La femme, et l’homme d’ailleurs, devrait être sélectionnée selon ses compéte­­nces et en aucun cas grâce à une quelconque forme de discrimination positive.

Partagez :