Pose de pneus | Les garagistes peinent à recruter

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La pénurie de main-d’œuvre, combinée à l’augmentation de l’achalandage dans les garages en période de pose de pneus, oblige des mécaniciens à adopter toutes sortes de stratégies afin de pallier le manque d’effectifs.

Au Saguenay, la date limite à laquelle les usagers de la route doivent circuler avec leurs pneus hivernaux est le 1er décembre. (Photo: Pierrick Pichette)

C’est notamment le cas du Garage Mécano de Chicoutimi, dont le propriétaire a choisi de se doter de deux machines dernier cri permettant à n’importe quel employé de procéder à la pose ainsi qu’au balancement des pneus, et ce, peu importe sa formation.

«Les employés qualifiés sont de plus en plus difficiles à trouver. Avec les robots, j’évite de devoir chercher la perle rare en pose de pneus. Grâce à eux, je peux embaucher n’importe qui, d’un enfant de huit ans à un retraité», soutient le propriétaire du Garage Mécano, Jean-François Pilote, qui est persuadé de la rentabilité de son investissement, dont les coûts s’élèvent aux alentours de 80 000 $.

Pilote serait le seul mécanicien de la région à avoir opté pour la robotisation de ses appareils. Les autres propriétaires, quant à eux, préfèrent plutôt recruter quelques employés supplémentaires uniquement pour la période où l’achalandage est marqué. La plupart reconnaissent toutefois qu’il devient de plus en plus difficile de réunir une équipe et que des sacrifices sont nécessaires.

«Pour la pose de pneus, je double pratiquement mes effectifs. Cette année, j’ai réussi à combler mes besoins, mais lorsque je n’ai pas cette chance, je dois m’arranger avec moins de personnel. J’étire donc ma période de rendez-vous et notre équipe travaille plus fort. On ne force jamais nos employés à faire de l’over, mais ceux qui veulent sont les bienvenus», fait savoir le directeur de l’atelier du Garage Jean-Pierre Tremblay de Chicoutimi, Maxime Tremblay.

Les entreprises de placement à la rescousse

Conscientes du problème, certaines entreprises de placement offrent même de l’aide aux propriétaires. Par exemple, la division saguenéenne de la compagnie Randstad a rendu visite à certains garages afin de les épauler dans leur recrutement.

«Chez nous, on a l’avantage de ne faire que cela. Sans nécessairement chercher de la main-d’œuvre purement spécialisée en mécanique, on est en mesure de soumettre des candidats intéressants aux garages pour les aider», explique la consultante en personnel chez Randstad au Saguenay, Isabelle Harvey. Quelques garages ont déjà accepté l’aide offerte par la compagnie.

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