Diffuser de la musique classique crée de l’engouement

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L’utilisation de la musique classique dans la culture populaire influence les intérêts et les goûts de la population. Il s’agit d’un phénomène observable dans les écoles de musique de Saguenay.

L'enseignante de violon à l'école de musique de Chicoutimi, Marie-Madeleine Riverin, lors du concert de «La Corderie».

L’enseignante de violon à l’école de musique de Chicoutimi, Marie-Madeleine Riverin, lors du concert de «La Corderie», en mars 2019.

«Lorsque la chanson “My Heart Will Go On”, chantée par Céline Dion, est apparue avec la sortie du film Titanic, on a eu 23 inscriptions en flûte traversière d’un coup! Normalement, on a juste deux ou trois élèves en flûte. C’est une chose qu’on avait jamais vue de notre vie», s’est remémorée l’enseignante de violon et directrice pédagogique à l’École de musique de Chicoutimi, Marie-Madeleine Riverin.

Au fil des ans, la violoniste est devenue familière avec ce genre de phénomène. Elle avait aussi observé une importante vague d’inscriptions pour les cours de violon avec la montée en popularité du groupe québécois Les Cowboys fringants. «Ce qui est diffusé à grande échelle crée de l’engouement. Lorsque le film La Leçon de pianoest sorti, les gens voulaient apprendre au piano la bande sonore. Lorsque le film Amélie Poulinest arrivé dans nos écrans, ça a été la même chose.»

L’enseignante a aussi remarqué une «énorme» augmentation de chanteurs chez les élèves, ce qu’elle associe à la montée en popularité de La Voix. Ils accompagnent la plupart du temps leur voix de piano, de violon, de flûte ou de guitare, qui sont les instruments les plus récurrents.

Au Conservatoire de musique de Saguenay, l’utilisation d’instruments classiques dans la musique pop n’a pas d’impact significatif sur la musique jouée par les élèves, puisqu’ils viennent y pratiquer l’interprétation classique. Toutefois, la directrice, Louise Bouchard, a aussi remarqué un nouvel intérêt pour le chant dans son établissement. «On a rouvert la classe de chant il y a trois ans et il y a un fort intérêt des étudiants, explique-t-elle. Ça nous permet de faire une plus grande variété d’œuvres et ça va toucher les gens différemment qu’avec des instruments comme la flûte ou le violon.»

Les étudiants du conservatoire sont également amenés à interpréter les partitions de classiques cinématographiques, tels que Pirates des Caraïbes ou Titanic. Pour Mme Bouchard, les gens ne sont pas toujours conscients que ces bandes sonores sont en réalité de la musique classique. «Si la population était plus au courant de la place de ce style musical dans ce qu’elle consomme, elle en écouterait beaucoup plus», estime-t-elle.

 

 

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