Les jeunes prennent plus de temps pour terminer leurs études | Une liberté pleinement assumée

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Les jeunes du milieu collégial se sentent plus libres de prendre leur temps pour terminer leur programme d’études et faire le bon choix de carrière qu’il y a quelques années. C’est ce que constate le chercheur du Groupe d’Étude des Conditions de vie et des Besoins de la population (ÉCOBES) en Recherche et transfert, Michaël Gaudreault.

Les étudiants changent souvent de programme lors de leurs études au Cégep.

Pour une partie des adolescents qui prennent plus de temps à terminer leurs études, la raison du mauvais choix en début de parcours est souvent la cause. «Ils choisissent donc de se réorienter dans un nouveau programme», a affirmé M. Gaudreault. Selon une étude réalisée par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur en 2017, au secteur préuniversitaire, un étudiant sur cinq (19 %) obtient un DEC dans un autre champ d’études que son programme initial, que ce soit dans le même cégep ou dans un autre établissement.

De plus en plus, les jeunes vont aussi préférer faire autre chose en plus de leurs obligations scolaires. «Que ce soit le travail, les voyages ou encore la famille, beaucoup d’éléments peuvent entrer en conflit avec les études«, a ajouté le chercheur d’ÉCOBES.

Selon M. Gaudreault, le cégep serait un milieu qui permet aux jeunes adultes en devenir de se permettre tous ces changements: les faibles coûts d’inscription, les horaires flexibles, la reprise de cours et la possibilité de joindre un autre programme avec les cours qu’ils ont déjà. «Le cégep est un endroit où tu as le droit à l’erreur. La flexibilité et la maniabilité des cégeps font en sorte que le tout est possible», a expliqué Michaël Gaudreault.

D’où vient la pression alors ?

 «La pression scolaire que les jeunes vivent provient généralement de leurs inquiétudes ou encore de leur entourage», a justifié Michael Gaudreault. Selon le chercheur, les parents peuvent mettre une certaine charge pour la réussite de leur enfant, car ils contribuent financièrement. «Quand tu as douze enfants, tu ne peux pas être autant impliqué dans le parcours scolaire de chacun que lorsque tu en as juste un», a imagé M. Gaudreault.

Un autre phénomène peut expliquer le poids vécu par les étudiants : le lieu des études. «Pour quelqu’un qui reste dans sa ville et chez ses parents, il n’y a pas de dépenses de subsistance et les coûts sont moindres», a expliqué le chercheur d’ÉCOBES. De l’autre côté, un adolescent qui change de ville doit se dire qu’en faisant une année en plus, il devra couvrir des frais supplémentaires. Il se met donc une pression additionnelle pour réussir le plus rapidement possible.

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