Movember | La petite histoire de la moustache

192
0
Partagez :

Alex Le Barbier, quant à lui, qualifie le salon HNDRX comme un «repère de gars». Photo: Courtoisie

De style chevron, à la Dali, en guidon ou encore taillé avec l’audace de Fu Manchu, la moustache refait tranquillement son apparition dans la culture populaire. Et pour une seizième année, plusieurs hommes la portent fièrement lors de Movember. Cette initiative australienne a pour but d’amasser de l’argent afin d’aider à «changer le visage de la santé masculine». Mais qu’en est-il de son histoire? Qu’est-il arrivé aux poils faciaux des hommes au travers des époques?

«Dans le temps des chevaliers, c’était les barbiers qui s’occupaient des cheveux des rois. Cependant, il était interdit de toucher la tête du roi, donc déjà les barbiers ont du développer des techniques afin de coiffer sa majesté sans toucher sa tête» raconte Alex Le Barbier du studio HNDRX situé à Chicoutimi.

Le jeune barbier continue la leçon d’histoire en expliquant qu’à une certaine époque, les barbiers coupaient certes les cheveux et la barbe de leurs clients mais ils pouvaient également se charger de petites chirurgies ou d’arracher des dents. Il va donc sans dire que depuis l’Égypte ancienne, le métier de barbier a été des plus polyvalents.

La barbe, une mode

Puis, la mode a laissé sa place aux visages imberbes. «Dans les années 1990 et 2000, la barbe et la moustache étaient moins populaires. Le métier de barbier est devenu de moins en moins pratiqué», explique Chantale Flamand, propriétaire du salon Jack et Rose, également établi à Chicoutimi. Il n’y a qu’à penser à Justin Timberlake, Ryan Gosling, Steve Carell ou encore Leonardo DiCaprio qui désormais portent tous la moustache mais qui, à cette époque, arboraient un visage lisse, dépourvu de tout poil. «Certains la porte toute leur vie mais elle est également un accessoire de mode pour d’autres», conclue-t-elle.

Si quelques-uns perçoivent la moustache comme malpropre, Alex Le Barbier voit plutôt celle-ci comme un atout. «Un homme qui porte la moustache, c’est un gentleman, un homme qui s’assume.» Comme quoi, l’immense moustache de Nietzsche ou encore celle d’Hulk Hogan aurait pu avoir  une certaine incidence sur la façon dont on regardait celui qui la portait.

Pour le mois de novembre, elle sera un symbole de soutien pour tous ces hommes qui composent avec le cancer de la prostate, le cancer des testicules, une maladie mentale ou encore des idées noires.

Partagez :