De nombreuses erreurs dans les dossiers de crédit

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Selon le directeur général et propriétaire de l’Ami Auto Crédit Chicoutimi, Yannick Simard, 20 à 25 % des dossiers de crédit contiennent des erreurs, ce qui peut entraîner des refus de crédit.

«Les erreurs sont plus probables dans une région comme la nôtre. Par exemple, comme il y a plusieurs Tremblay, il peut y avoir des fiches mélangées ou jumelées», explique M. Simard. Ce type d’erreur est accentué par le fait que le numéro d’assurance social est une donnée facultative dans un dossier de crédit. Les clients peuvent décider de le fournir, ou non. Cependant, selon le directeur général, cette donnée permet de faire grandement diminuer le risque de se tromper de personne.

Un mauvais dossier de crédit peut conduire, entre autres, à des taux d’intérêts et des primes d’assurances plus élevés ainsi que la possibilité de se voir refuser certaines transactions. De plus, un impayé peut nécessiter six mois avant d’être effacé du dossier de crédit.

Des données troublantes pour l’ensemble du Canada

Selon un sondage réalisé par le United States Public Interest Research Groups (U.S. PIRGs) en 2004, 79 % des dossiers de crédit contiennent des erreurs. Le président du Bureau canadien du Crédit (BUCC), Sylvain Paquette, affirme que cette statistique serait toujours valide aujourd’hui. M. Paquette appuie cette affirmation par le fait qu’il y a eu peu de changements dans le domaine du crédit depuis 2004. Selon la même étude, 25 % des dossiers de crédit contiennent des erreurs suffisamment importantes pour donner lieu à un refus de crédit.

Yannick Simard, directeur général et propriétaire de l’Ami Auto Crédit Chicoutimi

Ces erreurs peuvent être des faux impayés ou des comptes qui n’appartiennent pas au consommateur. Même si le sondage a été réalisé aux États-Unis, le président du BUCC affirme que cette statistique est représentative de l’ensemble du Canada. «Equifax c’est une compagnie américaine, mais c’est aussi un bureau de crédit que l’on retrouve au Canada», a-t-il précisé.

 

Les consommateurs laissés à eux

Les deux personnes interrogées s’entendent pour dire que les acheteurs ont la responsabilité de veiller à ce que leur dossier de crédit soit exempt d’erreurs. Cependant, quand une correction est nécessaire, le fardeau de la preuve revient au consommateur. «Si la personne n’a pas de preuves pour débattre, les bureaux de crédit vont ignorer sa demande. Le consommateur est laissé à lui-même et il n’a parfois pas été informé qu’il a des recours auprès de la Commission d’accès à l’information», précise M. Paquette. Le président du BUCC explique cependant qu’environ 20 % des erreurs nécessitent d’aller devant la commission. Le 80 % restant peut être réglé facilement la plupart du temps.

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