Le balado est là pour rester

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Les balados ne datent pas d’hier. Par exemple, Sous Écoute, piloté par l’humoriste Mike Ward, fête ses 10 ans cette année. Et malgré la technologie qui ne cesse de progresser depuis quelques années, les balados sont là pour rester et ce, en grande partie en raison de leur convivialité.

Les balados commencent à donner de la difficulté au monde de la radio. Photo Jérémy Bezeau.

Un balado est un fichier audio qu’on peut retrouver facilement sur des sites comme BaladoQuébec, qui en compte pas moins de 429 produits au Québec, ou sur des applications mobiles qui ne sont pas diffusées en temps réel. Les sujets varient. Sports, humour, science-fiction, culture… Le plus intéressant pour l’auditeur, c’est sa fonctionnalité. Aucun réseau Wi-Fi n’est nécessaire. Cela permet aux gens d’écouter ce qui les intéresse sans avoir à utiliser les données cellulaires.

Plusieurs humoristes utilisent les plateformes comme tremplin à leur véritable métier pour attirer des gens dans les salles de spectacle. Si les gens aiment, ils vont commencer à suivre. Les individus veulent se divertir lorsqu’ils ont du temps devant eux et avec cette plateforme, ils sont libres de leurs choix.

Selon les cabinets de recherche Edison Research et Triton Digital, nos voisins du Sud sont 33 % plus nombreux à écouter des podcasts en 2019 comparés à il y a 10 ans. Depuis 2011, selon une étude de l’Observateur des technologies médias, les Québécois sont deux fois plus à adhérer à cette technologie. On parle de 12 %. Ça peut sembler mince, mais comme la radio, parfois ça prend un certain temps pour vraiment embarquer dans le bateau.

Un point faible des podcasts: la difficulté de faire de l’argent puisque la plupart sont offerts gratuitement. Il est tout à faire normal de se questionner sur leur mode de financement. Les commanditaires sont les bienvenus puisque très majoritairement les émissions ne possèdent pas de publicité durant la programmation, seulement au début ou à la toute fin. Aux États-Unis, on parle de 18 $ versés par publicité par tranche de 1000 auditeurs selon les cabinets de recherche américains. Ce n’est pas évident lorsqu’il y a un studio à payer à la fin du mois.

Pendant que d’autres médias commencent à tirer de la patte, le balado réussit quant à lui à conquérir de nouveaux joueurs en raison de la grande liberté qu’il procure à son utilisateur. Il reste à voir si leur popularité va menacer la survie des radios.

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