Notre sport fabriqué à l’étranger

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Les entreprises préfèrent produire leurs bâtons à l’extérieur du pays à la place de se conformer aux lois.
Photo: Samuel Bouchard-Beaudoin

Plutôt que de se conformer aux lois environnementales qui régissent et taxent l’utilisation du carbone, les entreprises qui fabriquent des bâtons de hockey en composite envoient leur production à l’extérieur du pays.

Samuel Bouchard-Beaudoin

samuelbouchardbeaudoin@hotmail.com

Les géants du hockey comme CCM et Bauer, entre autres, mais aussi les plus petits comme Axell Hockey au Saguenay-Lac-Saint-Jean, font fabriquer leurs bâtons à l’étranger en raison de ces normes environnementales. «La grande partie du bâton est faite de fibre de carbone et il y a des pays qui n’ont pas encore de réglementation à ce niveau-là, donc les compagnies vont profiter de cette situation», explique le propriétaire d’Axell hockey, Patrick Allard. Par exemple, la marque Sher-Wood produisait des bâtons en bois jusqu’en 2007 au Québec. L’entreprise sherbrookoise s’est concentrée peu à peu sur les bâtons en composite pour ensuite déménager sa production en Chine à partir de 2011.

Il ne saisit toutefois pas pourquoi les grosses compagnies ne réussissent pas à produire ici. «Je ne comprends pas pourquoi Bauer a son centre de recherche à Blainville et qu’il produit à l’extérieur quand même», souligne-t-il.

La situation n’est pas seulement propre aux bâtons, mais pour le reste de l’équipement d’un joueur de hockey aussi. «L’équipement est comme un IPhone. On pourrait dire qu’il vient d’une dizaine de pays dans le monde parce que chaque partie est faite un peu partout. Ensuite, il y a l’assemblage à un endroit», dit-il.

Objectif marketing

Patrick Allard est conscient que les consommateurs seraient plus intéressés à un produit, si ce dernier avait la marque Fait au Canada. «Ce serait le but, mais à quel coût. C’est de la recherche à faire et pour le moment je ne suis pas rendu là avec mon entreprise», raconte-t-il. Son objectif est de pouvoir produire ses bâtons ici dans l’avenir. Il pense entrer en contact avec une entreprise québécoise prochainement pour pouvoir développer son projet.

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