Débit et crédit seulement chez SPI

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Le mot lisible sur la porte du commerce.
Photo : Mariane Guay

Le commerce SPI Santé et Sécurité, basé à Jonquière, est l’une des premières entreprises de la région à délaisser l’argent comptant au profit du paiement par débit ou crédit à sa boutique, et ce, depuis le 6 janvier.

 Mariane Guay

Mariane.14@hotmail.com

 La directrice marketing de SPI, Isabelle Delphine, a expliqué que peu de clients utilisaient encore l’argent comptant lors des transactions monétaires à ce commerce. «Il était plutôt rare que les gens paient par argent. C’était déjà 99% des gens qui payaient par débit ou crédit.»

C’est donc dans un souci de sécurité pour les employés et à la vue des statistiques que la compagnie a décidé de laisser tomber l’argent comptant. «C’est un risque plus élevé d’utiliser l’argent comptant et comme nous n’avions qu’un pourcent de notre clientèle qui l’utilisait, nous avons misé sur la sécurité de nos employés», a ajouté Mme Delphine.

Il faut dire que SPI Santé et Sécurité est une entreprise qui vend rarement de la marchandise aux particuliers. Mme Delphine a mentionné que ce sont souvent des entreprises comme Produits Forestiers Résolu qui achètent directement à partir d’un compte client. Toutefois, il est possible de se procurer des gants, des vêtements et des bottes à la boutique. Seulement, le paiement se fera par débit ou crédit.

La directrice marketing mentionne également que la transition vers le débit et le crédit est à faire. «Beaucoup de commerces commencent à se diriger vers là, vers ce mode de paiement pour de nombreuses raisons comme celles que j’ai mentionnées.»

Une tendance?

La directrice générale de la Chambre de commerce Lac-St-Jean Est, Kathleen Voyer, croit quant à elle que c’est une tendance qui devrait «perdurer». «Si on regarde le taux de personnes qui n’utilisent que la carte en ce moment, cela pourrait devenir une tendance. De plus, c’est une bonne option pour contrer les fraudes. Déjà, plusieurs commerces dans la région refusent les billets de 50$ et de 100$ pour cette raison», a-t-elle lancé.

Selon le directeur du Département de finance, assurance et immobilier de l’Université Laval, Philippe Grégoire, cette méthode est intéressante pour éviter de compter les factures et «compter sa caisse», mais l’argent liquide n’est pas près de disparaître. «Cela me surprendrait beaucoup, l’argent comptant est pratique et quand quelque chose fonctionne, ça ne part pas», a-t-il soutenu. De plus, le professeur a été surpris de constater qu’un tel procédé soit implanté au Saguenay. Pour M. Grégoire, le mode paiement par carte uniquement est plus viable dans les grandes villes comme Montréal.

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