Je crois en ma région sur le fil de la légalité

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Le président de Promotion Saguenay, Michel Potvin. Photo: Titouan Bussiere

Je crois en ma région est dans «la zone grise de la loi municipale», selon le professeur émérite en droit municipal à l’Université de Montréal, Jean Hétu. Il mentionne qu’un «organisme paramunicipal doit, d’après le Code civil, gérer l’argent public avec prudence et diligence».

Questionné à ce sujet, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation a préféré ne pas se prononcer sur la légalité des pratiques d’organismes municipaux particuliers.

Pour Jean Hétu, toute la question réside dans l’objectif de Promotion Saguenay. «Si la création de Je crois en ma région fait partie intégrante de l’objectif de Promotion Saguenay, c’est légitime.» D’après les informations disponibles sur le site de Promotion Saguenay, l’organisme offre un «soutien aux entreprises voulant s’implanter dans la région».

C’est aux conseillers municipaux de trancher à savoir si le mouvement s’inscrit dans cette mission. «Les élus municipaux doivent s’assurer que les fonds publics soient donnés en accord avec la mission de Promotion Saguenay», confirme M. Hétu.

Pour certains conseillers, comme celui du district 7, Marc Pettersen, l’argent n’est pas à la bonne place. «On a pas besoin d’une porte-parole payée 35 000$ pour faire des sourires aux caméras. J’espère que le 100 000$ voté par Promotion Saguenay va être dévoté (sic).» Au sujet de ce que souhaite faire Promotion Saguenay avec cet argent, mis à part payer Karine Trudel, le président de Promotion Saguenay, Michel Potvin, a rappelé que ce montant était alloué «pour faire la promotion de tous les grands projets. On a pas tout dépensé, je ne sais pas exactement combien il reste, mais ce montant servira à informer les citoyens.»

Du côté économique, Je crois en ma région est financé en grande partie par Promotion Saguenay, mais profite aussi de soutien de la part du Regroupement des chambres de commerce du Saguenay-Lac-Saint-Jean. «La chambre de commerce [Saguenay-Le Fjord] ne donne aucun soutien financier, mais du temps est donné, car le regroupement des chambres de commerce fait partie du mouvement [Je crois en ma région]», mentionne la responsable des communications de la chambre de commerce Saguenay-Le Fjord, Kathya Poutré.

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