TECFÉE : Le taux de réussite augmente à l’UQAC

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Après avoir connu le plus haut taux d’échec au Québec en 2018 avec seulement 23,4 % des futurs enseignants ayant réussi le TECFÉE, l’Université du Québec à Chicoutimi compte maintenant 32,1 % de réussite selon les données du mois d’avril 2019.

 Cette donnée met de l’avant les étudiants qui ont réussi les deux parties de l’examen lors de leur premier essai. «Pour avril 2019, on avait 38 étudiants sur 162 qui ont réussi la rédaction, six qui ont réussi le code et 52 qui ont réussi les deux parties. Si on ajoute les étudiants qui ont passé une des deux parties, on obtient près de 60 % de réussite», a mentionné la professeure de linguistique et directrice du centre de communication orale et écrite de l’UQAC, Odette Gagnon.

Les nombreux échecs de 2018 peuvent être un événement isolé. «Si on regarde toutes les cohortes précédentes, d’avril 2014 à avril 2017, on a des taux de réussite de 39,9 %, 34,4 % 32,3 % et 40,2 %. Il y a effectivement une baisse en avril 2018. Il s’agit peut-être d’un effet de cohorte», a souligné Mme Gagnon.

Accompagner vers la réussite

L’établissement d’enseignement supérieur accompagne ses étudiants afin qu’ils obtiennent un résultat positif à cet examen. «La semaine qui précède le premier trimestre universitaire, on fait passer un test diagnostique qui s’appelle ÉPIGRAM-2. En fonction du résultat que les étudiants obtiennent à ce test, ils font un cours de français avant de faire le TECFÉE.»

Un étudiant peut s’inscrire au TECFÉE pour la première fois après deux trimestres. «Ceux qui ont fait le cours de français ont eu la possibilité d’améliorer leurs compétences. Après coup, une fois que la première passation est faite, lorsqu’il y a des échecs, on offre des ateliers de français, du tutorat et on fait un suivi vraiment serré des étudiants qui sont en plus grande difficulté.»

Mme Gagnon tient à souligner qu’il faut nuancer le niveau de difficulté de ce test. «Il n’y a pas vraiment de notions exceptionnelles. Écrire je peux “P-E-U-T” ça ne relève pas d’une difficulté très grande en français. C’est de la matière de secondaire 5. C’est le genre de questions qu’on retrouve aussi dans le TECFÉE. C’est sûr qu’il y a des questions qui touchent les expressions et le vocabulaire. Elles font appel à la culture générale.»

Questionnée sur le fait que certains étudiants évoquent que l’examen est difficile à étudier, Mme Gagnon s’est référée au Centre d’évaluation du rendement en français écrit (CÉFRANC). «Je ne peux pas avoir une opinion là-dessus parce que le test a été conçu par le CÉFRANC en collaboration avec le ministère de l’Éducation. L’organisme a considéré que ces éléments devaient faire partie des compétences langagières des futurs enseignants. Les mots de vocabulaire s’apprennent par la lecture, par les expériences et par le contact avec les autres. Tout ce qui touche le lexique et le vocabulaire, effectivement, c’est difficile à étudier, mais ça touche la compétence langagière.»

La dame a également déclaré que la partie des mots soutenus et des expressions occupe une minime partie de l’examen. «Je n’ai pas les chiffres sous les yeux, mais ce n’est pas la majorité du test qui porte là-dessus.» Mme Gagnon estime qu’il est essentiel que les étudiants en enseignement, peu importe le domaine, aient des compétences en français supérieures à la moyenne. «Malheureusement, il y a encore trop de personnes qui ont vraiment de très grandes difficultés et qui ont une compétence langagière en français écrit qui n’est pas celle souhaitable pour un futur enseignant.»

Odette Gagnon n’est pas en accord avec la pétition concernant le TECFÉE qui circule actuellement sur le web. «On parle de simplifier, donc de nivèlement par le bas», a-t-elle avoué.

 

 

 

 

 

 

 

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