Si ça flanche, on fait quoi?

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Avec la popularité croissante du télétravail, il est important de s’attarder à la sécurité des réseaux informatiques et de nos données.
Photo : Coralie Laplante

Alors que 53% de la population œuvre toujours en télétravail, selon Le Devoir, la pertinence d’informatiser nos façons de faire n’est plus à prouver. Toutefois, la sécurité des activités en ligne est précaire. Le cas du Cégep de Saint-Félicien, dont les opérations sont partiellement paralysées depuis le 17 septembre, démontre qu’en un claquement de doigts, des données peuvent être volées ou rendues inaccessibles. Donc, si le virtuel flanche, on fait quoi?

À Saint-Félicien, ce sont uniquement les professeurs qui ont gardé leur matériel de cours sous forme papier qui ont pu enseigner dans les dernières semaines. L’établissement victime d’une cyberattaque a perdu l’accès à ses données.

Peu d’institutions ont un plan d’action clair dans le cas où une telle faille informatique surviendrait. Selon l’article de Jérémie Camirand dans la présente édition, le Cégep d’Alma considère qu’il doit mettre des mesures en place afin d’avoir une « une sécurité de l’information satisfaisante »

Ce n’est pas que le milieu scolaire qui se doit de renforcer la sécurité de ses opérations informatiques. Le gouvernement du Québec s’est également tourné vers le télétravail en mars dernier. Selon La Presse, c’est un fonctionnaire sur cinq qui continuera à œuvrer à distance à la suite de la pandémie. La capacité de la bande passante de l’organisation a d’ailleurs triplé dans les derniers mois.

Ainsi, toutes les institutions ont dû effectuer des changements rapides afin de s’adapter au travail à la maison. En si peu de temps, il est possible de douter de l’efficacité des mesures de sécurité mises en place dans le but de protéger ces réseaux informatiques.

Des courriels en passant par les travaux parlementaires, il est difficile de confirmer la confidentialité absolue des documents informatisés sur le nuage, comme sur le disque dur d’un ordinateur personnel. Effectivement, selon Interpol, la pandémie a engendré une augmentation des cyberattaques. Des messages concernant le coronavirus incitent les citoyens inquiets à cliquer sur des liens frauduleux sans réfléchir.

L’informatisation de nos milieux professionnels ne nuit pas uniquement à la confidentialité de nos données, mais affecte également nos relations interpersonnelles. Le télétravail entraîne un plus grand étalage démographique, selon La Presse. Les individus ont tendance à s’établir plus loin de leur lieu de travail « physique » actuellement.

Cependant, un milieu de travail peut-il être dynamique et novateur si les employés qui l’habitent ne se rencontrent jamais? Mais surtout, comment pourront collaborer des collègues localisés aux quatre coins de la province si une faille informatique les oblige à revenir au papier?

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