Les masques : plus d’inconvénients que de dangers

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Le port du masque obligatoire attise les foudres des anti-masques, des conspirationnistes et des sceptiques. La peur gagne les foules, tandis que les fausses nouvelles concernant la dangerosité des masques vont bon train sur Internet.

Les masques chirurgicaux sont efficaces à 90 % contre la COVID-19. Les nouveaux masques de Dorma filtration, en comparaison, sont efficaces à 99%. Photo: Solveig Arielle Beaupuy

Le manque d’oxygène et l’absorption élevée de dioxyde de carbone sont les grands dangers mis en avant par les complotistes et les sceptiques, avec l’hypoxie. Cette dernière théorie sous-entend un taux d’oxygène dans le sang en baisse extrême. Le pneumologue et chef des soins intensifs à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Dr. Mathieu Simon a réfuté cette théorie dans une entrevue accordée à Radio-Canada : « Ça fait 25 ans que je fais des soins intensifs et j’ai porté de ces masques-là. J’ai vu un paquet de personnes autour de moi en porter et je n’ai jamais vu de cas d’hypoxie. Ça ne peut pas se produire physiologiquement. La physique de l’hypoxie et de ces masques-là n’est pas compatible. »

Cela étant dit, des problèmes liés aux masques, il y en a une multitude. Anabelle Dubé, jeune étudiante en passe de devenir préposée aux bénéficiaires, est asthmatique et atteinte d’anxiété généralisée. Le port du masque lui cause de nombreux inconvénients. « Le masque rentre dans mon nez et ma bouche. Ça coupe ma respiration et ça me fait suffoquer », dénonce-t-elle. Anabelle Dubé est aussi sujette à de l’acné à cause du masque : « Je fais de l’acné parce qu’avec le masque, il fait beaucoup trop chaud. J’en ai beaucoup en bas du visage, et peu en haut. »

Les personnes atteintes de trouble du spectre autistique ont déjà de la difficulté au niveau du traitement de l’information sensorielle et sont hypersensibles. « Cela pourrait poser de sérieux problèmes. Parce que leurs sens sont si accrus, que cela affecte tout », a affirmé la représentante du soutien à la famille d’Autisme Canada, Dominique Payment (propos recueillis par La Presse). Les personnes malentendantes et sourdes sont également dans la tourmente car elles ne peuvent plus lire sur les lèvres pour interagir plus facilement.

À l’aise et protégé

La filière Dorma filtration a développé un masque, le Dorma-99, autant efficace contre la COVID-19 que contre les problèmes généralement associés aux masques. Il ne causerait pas de dommage à la peau puisqu’il répond aux normes de Santé Canada sur les matériaux en contact avec la peau.

Pour améliorer le filtre du masque, Dorma filtration s’est associée à l’entreprise régionale Sefar BDH. La société de filtration industrielle, située à Chicoutimi, a développé une toute nouvelle technique de pliage sur les filtres des masques N99.

« On travaille sur des produits plissés en accordéon pour obtenir une plus grande surface de média et donc une plus grande performance », explique le directeur général et directeur des ventes de la firme à Chicoutimi, Yves Tremblay. Dorma filtration affirme que le masque en question est réutilisable, recyclable et promet 99 % d’efficacité. « L’une des qualités du masque est qu’il permet de respirer normalement contrairement aux masques sur le marché ! », ajoute Yves Tremblay.

Les masques N99 ont obtenu une licence de la part de Santé Canada et sont actuellement en attente de la certification finale. Photo: courtoisie

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