Arrêt des sports scolaires : baisse de motivation à prévoir

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Terrain_Charles_Gravel

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L’arrêt des compétitions de sports scolaires en raison de la COVID-19 a des impacts négatifs sur les jeunes athlètes, autant au niveau de la santé physique que psychosociale.

 « La pratique régulière de l’activité physique chez les étudiants est essentielle au maintien d’un corps en santé. Comme ça facilite aussi l’oxygénation, ça rend l’apprentissage à l’école plus simple », établit d’entrée de jeu le professeur en sciences de l’activité physique et de la santé à l’UQAC, Dr Mario Leone. Le lien entre les sports et la réussite académique est d’ailleurs un fait largement reconnu dans la communauté scientifique.

Un aspect souvent oublié, par contre, est la structure qu’offrent les équipes scolaires aux étudiants. « Les entraîneurs à l’école vont souvent pousser les jeunes à rester disciplinés et à bien performer dans le sport comme à l’école », explique une psychologue scolaire au Centre de services scolaire de la Baie-James, Hélène Gaudreau. La perte de cet encadrement inquiète aussi le Dr Leone. « Si un jeune investit un nombre x d’heures par semaine à la pratique du sport et qu’on lui enlève ses activités du jour au lendemain, il y a beaucoup de chances qu’il compense par de nouvelles habitudes qui ne seront pas nécessairement bonnes », renchérit-il.

Un autre problème lié à l’arrêt des sports, selon Mario Leone, est qu’un jeune qui ne pratique plus son activité pendant un certain laps de temps perd progressivement tout intérêt à y revenir. Le Québec pourrait donc assister à une vague d’abandon des activités sportives de la part de plusieurs adolescents.

Et les jeunes dans tout ça?

Rébecca Lavoie a 16 ans. Elle étudie en quatrième secondaire à l’école des Grandes-Marées de La Baie. Elle a commencé le volleyball en première secondaire. « Je trouvais ça plate, l’annulation des compétitions. Ça m’aidait pas mal à aller à l’école », confie-t-elle. Elle ajoute d’ailleurs avoir remarqué une baisse de sa motivation à aller étudier, baisse qu’elle attribue directement à l’arrêt des compétitions sportives.

Rébecca précise toutefois ne pas être encline à abandonner le volleyball lorsque les compétitions reprendront. « La pause ne fait que me motiver à revenir! », conclut la jeune femme.

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