Femmes en politique: vaincre les obstacles

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L’authenticité, la persévérance, l’empathie et la résilienceCe sont les qualités qui ont été les plus utiles au travail des quatre panélistes féminines de la conférence je me présente: les jeunes femmes et lengagement en politique municipale, vendredi midi. La discussion a abordé la peur, la conciliation travail-famille, la diversité et bien sûr, la place des femmes en politique. 

Puisque la scène politique québécoise est loin d’atteindre la parité, cette conférence organisée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, est une stratégie qui vise à encourager les dames à se présenter aux prochaines élections municipales, le 7 novembre 2021.  

En mot d’ouverture, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a souligné que seulement 31% des femmes de la province se présentent aux élections politiques. La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, qui était aussi présente pour l’ouverture, soutient la cause en martelant : «Nous sommes 50% de la population, alors nous devrions aussi être 50% dans les lieux de pouvoir. » 

C’est l’ancienne députée de lAssemblée nationale, Marie Grégoire, qui a assuré le déroulement du panel qui regroupait quatre femmes des milieux de gouvernance. Pour elle, il est de mise d’augmenter les statistiques pour améliorer la démocratie. Pour encourager les femmes à s’engager, plusieurs enjeux, alimentés par des questions du public, ont été discutés.   

Afin de se tailler une place, la mairesse de Sainte-Martine et présidente de la Commission femmes et gouvernance de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Maude Laberge, incite les femmes à apprendre à se faire confiance et à se créer des liens avec ceux qui siègent autour d’elles.  

Lprésidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Noémie Veilleux, a renchérit en expliquant que ce n’est pas seulement aux femmes de s’adapter au modèle politique actuel. C’est aussi à la société de leur laisser plus d’espace. «Si tout le monde met la main à la pâte et fait son petit bout de chemin, l’implication féminine avancera vers un statut plus proportionnel et il y aura de meilleures conditions pour celles à venir», défend-elle.  

 Place aux jeunes 

 La campagne Je me présente du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation n’encourage pas uniquement la présence des femmes, mais également celle des jeunes, qui ont eux aussi seulement une fraction de leur proportion représentée en politique.  

D’après l’expérience de la mairesse de Saint-Félix-de-Valois et présidente du Comité femmes et politique municipale de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Audrey Boisjoly, son regard de femme plus jeune parmi un conseil de ville plus âgé a davantage été critiqué, puisqu’elle cherchait plus souvent le consensus. C’est une vision qu’elle croit être partagée par plusieurs autres.

«À 26 ans, je ne pouvais pas juste arriver et mettre mon point sur la table et dire comment ça allait fonctionner. J’ai appris à connaître et à assumer mon leadership et ça m’a permis d’avancer», témoigne la nouvelle mère. 

Parmi les questions en provenance des participantesplusieurs soulevaient la crainte de ne pas réussir ou de ne pas satisfaire. «Un refus, ce n’est pas la fin du monde, exprime la présidente de l’Union étudiante du Québec (UEQ)Jade Marcil. On se relève et on recommence. » Elle recommande d’amorcer ses implications avec des plus petits rôles et de monter les échelles avec de plus petits groupes. 

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