Les disquaires devront faire face à la musique 

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Le gérant de Disquaire Sunrise, André Gauthier, accuse les artistes québécois de ne plus offrir leurs albums en magasin et, par le fait même, de mettre en péril les marchands de disques. Et ce, même si la vente de CD et de vinyles va bien depuis maintenant plusieurs années, les magasins de disques pourraient venir à disparaitre.

« Ce qui n’aide pas, c’est qu’il y a plusieurs artistes qui décident de ne pas passer par un fournisseur ou une compagnie de disques et de le sortir par eux-mêmes. L’impact est majeur et le fait que les artistes n’offrent pas ou ne vendent pas leurs produits en magasin, c’est ça le problème », explique le gérant, qui n’a jamais vu ce phénomène depuis qu’il travaille dans l’univers musical.

Selon lui, ce serait les artistes québécois qui offriraient le moins leurs albums en magasin. Pour André Gauthier, c’est une situation incompréhensible, car la clientèle est encore bien présente. « Ce qu’ils ne savent pas, c’est que les gens sont là. On se fait demander régulièrement du québécois et c’est dommage parce qu’on est passé carrément à côté de la vague. Au Québec, un gros zéro ! », affirme-t-il amèrement.

Le propriétaire de Jello Musique situé à Alma, Jello Villeneuve, trouve aussi que le contexte actuel est problématique. « Je n’aime pas la situation du tout. C’est frustrant pour nous parce qu’on en vend encore des CD et des vinyles. C’est rendu qu’on se bat contre les artistes et c’est vraiment dommage », ajoute-t-il.

Archambault et Planète Claire sont les principaux vendeurs de CD et vinyles de la région avec Disquaire Sunrise. Malgré de multiples tentatives de contact, ils n’ont pas voulu offrir de commentaires sur la situation.

L’effervescence du vinyle dans les dernières années à permis à plusieurs magasins de disques de survivre.
Crédit photo : Térésa Fortin

Les vinyles en santé 

Même si le futur semble moins rose, le présent quant à lui va pour le mieux du côté des ventes de vinyles. André Gauthier explique que les jeunes acheteurs ont sauvé l’industrie dans les dernières années. « La majorité de la clientèle pour le vinyle, c’est des jeunes de 16 à 35 ans. Ils trouvent tout simplement le produit attrayant et ils ont l’impression de plus encourager l’artiste. S’il n’y avait pas la clientèle jeunesse, le vinyle ne se serait jamais rendu où il est présentement », mentionne-t-il.

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