L’avenir de Saguenay est dans la collectivité selon Marc-Urbain Proulx

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Photo : Unsplash, Béatrice Rooney
BDV : Le 18 février 2002, les anciennes municipalités de Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Laterrière, Canton-Tremblay, Lac-Kénogami et Shipshaw fusionnent pour devenir la ville de Saguenay.

Le professeur en économie régionale à l’Université du Québec à Chicoutimi, Marc-Urbain Proulx, affirme qu’après 20 ans de fusion, Saguenay doit notamment apprendre à travailler ensemble, plutôt qu’en concurrence pour améliorer les perspectives de la Ville. 

C’est lors d’une discussion virtuelle, organisée par la Chambre de commerce de Saguenay – Le Fjord et présentée par Bellque l’expert en développement régional a partagé ses idées sur les 20 ans de la fusion de la ville de Saguenay.  

L’échange tenu mercredi midi a permis à M.Proulx d’expliquer les causes de la contre-courbe que traverse actuellement la Ville ainsi que quelques pistes de solutions pour la contrer.  

Parmi ses recommandations, l’expert a longuement misé sur la valeur de l’union, qui fait la force« Le pôle Saguenay doit prendre le leadership de l’intelligence collective, voilà l’essentiel de mon propos », lance -t-il. Il précise que les acteurs qui permettent à la ville de s’épanouir et de grandir doivent cesser de s’affronter et de se concurrencer. À son avis, ceux-ci devraient apprendre à travailler ensemble. 

De cette grande recommandation découlent des aspects de stratégies et d’actions. Marc-Urbain Proulx suggère d’attirer le plus de grands projets possible, tout en protégeant les sensibilités du marché régional. Il réitère aussi l’importance d’investir dans les technologies numériques, la voie du futur, puisque ce n’est pas Rio Tinto qui fera venir de nouvelles industries. De plus, il propose de renouveler l’idéologie du régionalisme en se tournant vers la région même pour pouvoir proposer des idées concrètes à Québec.  

Selon lui, le ralentissement économique est justifié par cinq différents facteurs. Parmi ceux-ci l’érosion économique, qui est caractérisée par la fermeture d’usines et l’envahissement financier par des acteurs extérieurs, les initiatives de leadership locales, qui sont qualifiées par M. Proulx de limitées et difficiles à relever. 

 L’économiste remarque aussi l’absence des grands projets dans la région. Le professeur a tout de même souligné l’industrie de l’aluminium, des bateaux de croisière et la spécialisation numérique Également, les actions gouvernementales ne sont pas suffisantes à ses yeux. Il observe du régionalisme tourné vers le gouvernement provincial. Saguenay fait des demandes à Québec pour intervenir, mais sans proposer des solutions. 

 Tous ces facteurs ont eu des répercussions sur le pôle nordique que représente la ville. Marc-Urbain Proulx note la perte d’emploi massive dans le secteur industriel et du fait même la création d’emplois compensatoires dans le secteur tertiaire. Il remarque aussi la population vieillissante et la pénurie de maind’œuvre spécialisée. 

 

 

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