Les travailleuses des CPE en grève

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Les travailleuses des CPE du Saguenay-Lac-Saint-Jean affiliées à la CSN étaient en grève vendredi. Déçues par les mesures mises en place dans les dernières années et de la convention collective inexistante depuis 18 mois, elles réclament de meilleures conditions de travail.

Rassemblées devant leur Centre de la petite enfance (CPE), les éducatrices ont exprimé leur mécontentement et ne cachent pas leurs demandes. Elles souhaitent plus de temps de planification, des ratios plus équilibrés, davantage de jours fériés, «un salaire représentant leur vraie valeur» et des vacances mieux gérées.

Un des grands problèmes pour les éducatrices à la petite enfance est le manque de temps. Le gouvernement ajoute de plus en plus de tâches sans que les travailleuses n’obtiennent de temps supplémentaire, expliquent-elles. Éducatrice au CPE Les Minimousses, Janique Fillion affirme qu’elle et son équipe ont déjà de la difficulté à réaliser toutes leurs tâches dans les temps. Le problème est qu’il y a des répercussions sur les enfants, a-t-elle ajouté. « Ça va diminuer la qualité des services auprès des enfants », affirme Mme Fillion.

De plus, le manque de main d’œuvre ne facilite pas les choses. Le milieu réussit difficilement à embaucher de nouveaux employés, ce qui a des répercussions sur les vacances des personnes déjà en place. Elles ont de la difficulté à recruter les gens déjà sur le marché du travail mais aussi les futurs travailleurs. Les conditions de travail ne permettent pas d’attirer de nouvelles personnes. « C’est la technique qui est la moins bien payée lorsque les étudiants terminent leurs études », a déploré la directrice adjointe chez Les Minimousses, Caroline Fortin.

Les travailleurs de chez Les Minimousses ont ajouté que le gouvernement avait instauré une mesure pour les étudiants. Elle permet de faire travailler les étudiants dans les CPE pendant leurs études. Cependant, ils ne sont pas convaincus puisqu’à long terme, les conditions de travail restent les mêmes.

(Gabriel Latulippe) C’est la première grève sur une série de dix manifestations prévues.

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