L’HopEra veut avoir sa propre usine

206
0
Partagez :

La microbrasserie et pizzeria HopEra, établie depuis 2014 sur la rue Saint-Dominique à Jonquière, envisage la création de sa propre usine de production. Dans un monde idéal, elle serait prête d’ici la fin de l’année prochaine.

« En ce moment, on est vraiment sur un projet. On veut éventuellement déménager pour monter une usine, mais c’est encore très embryonnaire », explique le responsable de la brasserie de l’HopEra, Vladimir Antonoff.

La direction de la microbrasserie n’a pas encore déterminé le lieu où son projet prendrait forme. « Il y a pas mal de choses à régler avant ça », avoue celui qui est aussi copropriétaire du restaurant.

Patrick Voyer, Karine Samson et Vladimir Antonoff sont tous les trois copropriétaires de l’HopEra. (Photo : William Thériault)

L’idée d’une usine a germé durant la pandémie. En décembre 2020, comme sa salle à manger était fermée, l’établissement jonquiérois a commencé à produire sa bière en canettes. Les demandes sont venues d’un peu partout dans la province. Il était donc impossible de fournir adéquatement.

« Durant la pandémie, les gens se sont mis à acheter local, fait remarquer Vladimir Antonoff. Les consommateurs de bière qui découvrent un certain produit vont avoir tendance à y être fidèles et à vouloir l’acheter régulièrement. On veut que les gens puissent consommer le nôtre. »

Équipement nécessaire

Pour construire une zone de brassage fonctionnelle dans sa nouvelle usine, l’HopEra doit notamment se procurer des fermenteurs pour la bière et une nouvelle encanneuse, une machine qui permet de produire les canettes.

« L’équipement, ça urge un peu avec la COVID, admet M. Antonoff. Les microbrasseries font plus de commandes. Les fournisseurs, qu’ils soient québécois, canadiens ou étrangers, n’y arrivent pas. Ce ne sont pas des choses qu’on peut mettre dans son panier à l’épicerie, vous savez. »

Le responsable de la brasserie souhaiterait pouvoir avancer plus rapidement. Il voudrait, entre autres, établir une projection pour savoir quelle quantité de bière pourrait générer l’usine. Ce qui le gêne, par contre, c’est de devoir gérer le restaurant en même temps.

« On aimerait pouvoir s’asseoir une semaine complète et travailler juste sur le développement de l’usine, mais on ne peut pas trop le délaisser. C’est un peu comme la jalousie avec un nouvel enfant quand ton premier devient un peu plus vieux. Il ne faut pas l’oublier, le plus vieux. »

Si cette usine est bel et bien mise en place pour la fin de 2022, Vladimir Antonoff ignore encore comment ses collègues et lui feront pour concilier leurs deux propriétés. « On va avoir le temps d’y penser », lance-t-il.

Partagez :