Services de psychologie : les demandes d’aide explosent

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Fannie Girard, travailleuse sociale au Cégep de Jonquière, constate une augmentation des demandes d’aide sociale depuis le retour en présentiel. Photo : Martin Patry

Le retour en présentiel n’a pas été vécu de la même façon par tous les étudiants. Si certains attendaient la fin des cours à distance avec impatience, d’autres se sont montrés très angoissés à l’idée de revenir à l’école. « Aujourd’hui encore, on voit beaucoup de jeunes qui ne vont pas bien. Cette année, les demandes d’aide sociale ont explosé », confie la travailleuse sociale au Cégep de Jonquière, Fannie Girard.  

À quelques jours de la fin de la session d’automne, qui s’est entièrement déroulée en présentiel pour la première fois depuis le début de la pandémie, tous les étudiants ne se portent pas de la même manière. « Certains ont eu beaucoup de mal à reprendre la routine et ont fait des crises d’angoisse à l’idée de retourner en classe », constate Fannie Girard. « On voit de l’anxiété et une perte de repères chez beaucoup d’étudiants », poursuit-elle.  

De nombreux étudiants ont également développé une anxiété de performance, qui les a poussés à abandonner les cours. « Les étudiants ont plus de difficulté à organiser leur temps. Globalement, on sent des élèves plus motivés, mais si on compare à avant la pandémie, je n’ai jamais vu autant d’échecs », confie l’enseignante en Techniques de travail social, Marie-Pier Tremblay. Fannie Girard ajoute également que « beaucoup ont l’impression que les professeurs sont plus exigeants. » 

Des étudiants soulagés 

Mais le bilan de cette session d’automne n’est pas tout noir pour autant, puisque de nombreux étudiants ont été heureux de reprendre les cours en classe. « L’année dernière, mes cours théoriques se suivaient à distance et c’était difficile de rester concentrée. Je trouve ça plus facile cette année et je pense que j’aurais eu de moins bonnes notes si j’avais été en distanciel », confie l’étudiante en histoire à l’UQAC, Béatrice Rooney. 

Pour Thierry Lambert, étudiant en première année de certificat en Arts numériques dans la même université, le discours est identique. « J’avais besoin de retourner en classe, car c’est plaisant d’avoir un lieu dédié au travail. Si les cours étaient restés en distanciel, je ne me serais peut-être pas inscrit dans cette formation ». Une étudiante en deuxième année au Cégep de Jonquière, qui a souhaité rester anonyme, admet quant à elle avoir vécu un syndrome d’épuisement professionnel l’année dernière. Cette année, grâce au retour en présentiel, elle a constaté une nette hausse de ses résultats scolaires.  

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