Quand le sport et la ville font bon ménage

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La circulation rend parfois la séquence d’un planchiste plus difficile. Photo : Max Lampron

Rampe en métal, mur de briques, ou même toits de maisonnées, tous les obstacles sont un défi pour les amateurs de ski et de planche à neige urbaines. Le Saguenay offre d’ailleurs une panoplie de sites et est souvent le terrain de jeu de plusieurs films.

Thomas Arsenault en train d’exécuter un indie grab sur une structure à Alma. Photo : Max Lampron

Thomas Arsenault en train d’exécuter un indie grab sur une structure à Alma. Photo : Max Lampron

« Le but a toujours été de se surpasser, de trouver le meilleur spot en fonction du décor et de la créativité qu’on peut rechercher dans notre saut », témoigne le planchiste et réalisateur du film Backside Frontflip, Tommy Kirouac. 

Sa vidéo, disponible sur YouTube, prouve bien l’étendue des endroits où l’on peut pratiquer des sauts ou des techniques avancées.  

« Ce qui est bien avec Chicoutimi et La Baie par exemple, c’est de la vitesse naturelle dans nos manœuvres qu’on peut avoir, mentionne M. Kirouac. À cause des nombreuses rues inclinées, nous ne sommes pas obligés d’utiliser des cordes ou des bungees pour créer de la vitesse. »  

Le centre-ville de Chicoutimi est un endroit incontournable dans la région, ainsi que le Centre de formation des adultes à La Baie. La Ville de Québec est également un endroit bien établi dans l’univers du sport. 

Forme d’art visuel

La création d’un saut et d’un atterrissage est primordiale pour contrôler la vitesse et la distance d’une manœuvre. Photo : Max Lampron  

La création d’un saut et d’un atterrissage est primordiale pour contrôler la vitesse et la distance d’une manœuvre. Photo : Max Lampron

Le ski et le snowboard street sont aussi une forme d’art réinventée. Pour les caméramans et les réalisateurs, c’est bien plus qu’une rampe ou un escalier, il y a d’abord un travail de recherche d’endroits, mais aussi l’attrait visuel qui paraîtra à la caméra. « Est-ce que le décor est attrayant ? Est-ce qu’on est bien placé pour avoir la meilleure prise de vue ? Ce sont souvent des questions qu’on se pose », indique le membre du collectif saguenéen The Blueberries, William Pilote. 

« La plus grosse charge d’une vidéo est dans la recherche d’endroits, quand nous parcourons les rues, nous regardons l’espace aux alentours et comment nous allons utiliser l’élément (rampe, escalier, toits, etc.). On donne une seconde vie à la structure », réplique Tommy Kirouac. 

Risques élevés 

La circulation rend parfois la séquence d’un planchiste plus difficile. Photo : Max Lampron

La circulation rend parfois la séquence d’un planchiste plus difficile. Photo : Max Lampron

Comme dans tous les sports extrêmes, les risques sont présents. Ajoutez à cela le fait d’exercer ce sport dans un environnement urbain où des véhicules, des piétons et différentes distractions peuvent contrer les performances.  

« Malgré le nombre de risques qu’on prend, on reste tout de même sécuritaire. Il y a toujours un spotter, qui est quelqu’un qui gère la circulation lorsque le trafic devient problématique pour le skieur, rassure William Pilote. Je crois que ce petit danger de plus, c’est ce qui fait la beauté du sport. » 

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