Développement de cyclo-pousse électriques | Des chercheurs s’impliquent au Madagascar
En partenariat avec l’Université d’Antananarivo, à Madagascar, trois chercheurs de la région développeront un nouveau cyclo-pousse. Cette innovation technologique sera bénéfique sur plusieurs plans pour cette ville aux prises avec la pollution, l’infl ation monétaire et les crises politiques.
C’est dans l’espoir de trouver une solution à ces problèmes que le directeur de l’Université malgache a approché le chimiste Rémy Larouche.
L’enseignant au Cégep de Jonquière explique qu’à travers les rues d’Antananarivo, la capitale du Madagascar, le grondement et le smog émis par les Tuk-Tuk règnent dans les rues. Ces tricycles motorisés à trois roues qui servent généralement de taxis sont extrêmement polluants.
Le cyclo-pousse, une petite voiture légère à deux roues tirée par un homme sur une bicyclette, est une alternative bon marché. Cependant, elle s’avère beaucoup plus exigeante pour le conducteur, ajoute M. Larouche.
Accompagné de deux coéquipiers, Denis Bussières et Martin Bourbonnais, M. Larouche apporte donc une solution à ces deux calamités: le cyclo-pousse électrique. En créant une version électrique à zéro émission du cyclo-pousse, l’équipe propose une technologie renouvelable permettant de diminuer les gaz à effet de serre émis par les véhicules.
«Le but est de faciliter consi-dérablement le travail des conducteurs de cyclo-pousse tout en réduisant la pollution urbaine», certifie-t-il.
Cette nouveauté va également permettre la création d’emploi pour la main-d’œuvre locale, puisque le prototype sera développé au Saguenay, mais testé et assemblé à Madagascar.
Selon M. Larouche, le prototype sera prêt dès juillet prochain. Il sera testé dans la ville montagneuse d’Antananarivo et dans sa voisine au relief plat, Tamatave.
Rebâtir une confiance
Selon les Nations Unies à Madagascar, 71,5% de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Le maigre pourcentage restant est considéré comme l’élite.
«À Antananarivo, l’écart entre ces deux classes se fait sentir plus que jamais. La population peine à faire confi ance aux dirigeants», se désole M. Larouche.
Le gouvernement souhaite donc démontrer sa bonne volonté à aider les travailleurs, autant dans leur emploi que dans leur vie quotidienne.
«Ce que nous espérons par-dessus tout, c’est de créer des impacts humains. Par là, j’entends resserrer les liens sociaux entre la population et l’élite», soutient le Chicoutimien.