Crise des opioïdes | Saguenay sur le qui-vive

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Même si peu de cas de surdoses de fentanyl ont été relevés à Saguenay, les policiers et les ambulanciers se préparent contre la vague qui frappe durement Montréal depuis cet été et qui pourrait bientôt atteindre la région.

 «On a eu un cas en 2015 de surdose mortelle où il y avait différents stupéfiants, dont du fentanyl», souligne le porte-parole de la Sécurité publique de Saguenay, Bruno Cormier. La police de Saguenay dit néanmoins porter une attention spéciale aux cas de surdoses sur son territoire qui pourraient impliquer du fentanyl, cet opiacé prescrit en pharmacie et 100 fois plus puissant que la morphine.

«On essaie d’être le plus proactifs possible. On se parle beaucoup entre les différents corps policiers pour être prêts à toute éventualité avec le fentanyl.» Pour l’instant, les policiers ne possèdent pas encore la naloxone, l’antidote qui peut neutraliser dans l’immédiat les effets d’une surdose de fentanyl.

Du côté de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) à Saguenay, les ambulanciers paramédicaux sont formés depuis deux ans afin de faire face à une crise éventuelle des opioïdes dans la région.

«Le fentanyl est l’opioïde le plus dangereux dans la mesure où il peut faire des ravages avec une infime dose», explique le superviseur à la CTAQ-Saguenay, Gerry Simard.

La naloxone fait partie de la trousse de secours des ambulanciers depuis plusieurs années.

Création d’un comité action prévention opioïdes (CAPO)

La semaine dernière, un comité a été mis en place à Saguenay dans le but d’offrir les ressources nécessaires aux intervenants de la région pour lutter contre le phénomène des opioïdes. La Sûreté du Québec, la Sécurité publique de Saguenay, les pharmacies et divers organismes communautaires de la région font partie de ce comité.

«Nous voulons faciliter le contact entre les pharmacies, qui ont été victimes de plusieurs vols d’opioïdes, et notre service de police. De cette manière, on va pouvoir compiler les dossiers criminels plus rapidement», soulève Bruno Cormier.

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