Une patiente à bout de souffle

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Aucun ascenseur , pas de chaise roulante disponible ni d’aide offerte, voilà l’accueil réservé aux clients en pneumologie de la clinique multidisciplinaire Talbot, située au deuxième étage de l’édifi ce. Après de nombreuses années à vivre cette situation, Marie Lambert (nom fictif), atteinte d’un cancer des poumons, a décidé de la dénoncer.

Pour la quinquagénaire, être à bout de souffle est une réalité maintenant quotidienne. Pourtant, lorsqu’elle va rencontrer son pneumologue, elle doit monter quatre paliers de rampes pour accéder à la clinique. «Mon état est épouvantable chaque fois que j’arrive en haut et je suis loin d’être la seule dans cette situation», décrit la dame.

Mme Lambert est confrontée à ce désagrément depuis plusieurs années. Avant d’être elle-même victime de problèmes de santé, elle accompagnait fréquemment sa mère de 83 ans aux prises avec un cancer du sein et ensuite un cancer des poumons. Le scénario était identique. «Plutôt que de nous prendre cinq minutes pour monter, ça nous en prenait 20.»

Exaspérée par la situation récurrente, la patiente a décidé de se plaindre, mais la réponse était loin d’être satisfaisante à ses yeux. «On m’a dit ‘’c’est comme ça ici, on peut rien faire’’», relate-elle, choquée.

La Pige a tenté de recueillir les commentaires et les explications des médecins locataires. Cependant, à deux reprises les réceptionnistes de la clinique ont répliqué qu’il était impossible de communiquer directement avec les pneumologues et ont référé la requête au gestionnaire de l’immeuble. Celui-ci n’a jamais retourné nos appels.

Aujourd’hui, Marie Lambert exige du changement. Elle demande aux locataires de rectifier la situation et de s’adapter aux besoins de leurs clients ou de choisir un emplacement plus accessible. «Déjà que c’est difficile de se battre contre une maladie, la moindre des choses serait d’avoir un peu d’aide», conclut-elle.

Mme Lambert n’est apparemment pas la seule à subir cette problématique puisqu’une publication dénonçant une expérience semblable a été partagée sur la page Facebook «Spotted: Chicoutimi». Plusieurs personnes ont témoigné vivre des histoires similaires et ont exprimé leur mécontentement dans les commentaires.

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