Réutiliser avec style, la nouvelle mode

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Les friperies sont-elles réservées aux gens moins aisés financièrement? Selon Recyc-Québec, chaque Québécois jette approximativement 24 kilogrammes de vêtements par année. « Ma mère ne veut pas magasiner dans les friperies pour laisser la place aux plus démunis. Ce n’est pas logique, les friperies servent également à faire un roulement pour les vêtements et leur donner une deuxième vie », confie la jeune adepte des friperies Molly Béland.

La mode est une industrie constamment en évolution. Un morceau de linge à la mode une journée peut se retrouver au fond d’une garde-robe un mois plus tard. Les friperies donnent cependant une deuxième chance aux vieux vêtements, en plus de les vendre à un prix relativement bas. Créées à la base pour aider les gens dans le besoin, ces boutiques se retrouvent maintenant avec une toute nouvelle clientèle.

Conscience écologique

Les jeunes adultes se rendent désormais plus souvent dans les friperies. Si la majorité des gens croient que la génération «Y» ne s’habille là que pour la mode, d’autres, comme Anne-Laurie Asselin, qui y magasine fréquemment depuis quelques années, pensent autrement. « J’encourage beaucoup le côté écologique. Je trouve ça bien de donner une deuxième vie à un vêtement, déclare la jeune femme. Je trouve qu’on est une société de surconsommation et si je peux faire ma part en allant acheter dans les friperies au lieu d’une autre boutique qui encourage la surconsommation, je préfère ça », poursuit-elle.

Mode et contribution

Pour d’autres, c’est l’occasion parfaite pour faire d’une pierre deux coups. Adam Bourbonnière, qui estime faire des achats dans les friperies depuis approximativement trois ans, y voit une occasion parfaite de rendre un fier service à ces boutiques.

« Oui, c’est du linge pas cher et c’est facile pour un étudiant d’aller là-bas et s’acheter des vêtements à la mode. Au-delà de ça, je trouve que c’est une belle façon de redonner à la communauté et de pouvoir donner mon argent pour les aider à racheter d’autres morceaux », confie l’homme qui se plaît à magasiner dans ces industries.

Les deux étudiants du Cégep de Jonquière ne cachent cependant pas qu’ils se retrouvent bien dans le style qu’ils peuvent trouver dans les boutiques semblables à la Maison de Quartier. « J’aime aussi arriver dans une friperie et dénicher le beau morceau, mon trésor dans le magasin. C’est plaisant de savoir que tu risques d’être la seule personne avec ce morceau de linge », affirme Anne-Laurie Asselin, en jetant un regard à sa garde-robe.

Adam Bourbonnière et Anne-Laurie Asselin confirment tous les deux qu’ils continueront de se vêtir dans ces nombreuses boutiques du Québec, même si la mode n’est plus aux friperies.

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