Vote des mineurs | Un projet encore peu connu
Moins de deux semaines avant les élections générales, encore très peu de parents et d’enfants savent que tous les mineurs du Québec sont invités dans les bureaux de vote le 1er octobre.
Une annonce estivale? Un manque de publicité? La raison n’est pas claire, mais le constat l’est: la nouvelle ne semble pas avoir atteint son public cible. Julianne et Laura Gagnon en n’ont jamais entendu parler à l’école et leur père, qui est enseignant, n’en connaissait pas l’existence non plus.
Au service des communications de La Commission scolaire des Rives-du-Saguenay (CSRS), explique qu’Élections Québec a envoyé à 210 écoles à travers la province une enveloppe avec les informations pour aller voter le 1er octobre. Seule l’école Le Roseau a été sélectionnée parmi les 32 établissements du primaire sur son territoire. La CSRS affirme ne pas avoir fait de suivi avec les 31 autres écoles. Pour leur part, les communications de la Commission scolaire De La Jonquière n’avaient jamais entendu parler du projet.
La mère des deux filles, Amélie Cormier, est enseignante de 5e année dans une école primaire de Chicoutimi. Elle essaie de démystifier les élections pendant le cours Univers social, mais aucune période n’est dédiée à la politique provinciale. «C’est certain qu’on tente de leur expliquer pourquoi toutes les pancartes sont là, mais dans un cours où l’on parle de la politique des années 1700, le lien n’est pas toujours facile à faire», souligne-t-elle. Elle ajoute que la direction de l’école ne l’a jamais avisée du projet d’Élections Québec, bien que cela aurait été souhaitable.
Électeurs en herbe
L’invitation à aller aux urnes vient s’ajouter à un autre programme déjà mis en place par Élections Québec (ÉQ). Électeurs en herbes est une simulation électorale pour les élèves du 3e cycle du primaire, ainsi que pour tous les élèves du secondaire. Des urnes sont simulées et les jeunes sont invités à voter pour le député qu’ils désirent de leur comté. Ainsi, ÉQ croit pouvoir «initier [les jeunes] à la démocratie et à l’exercice du droit de vote.» Cette deuxième initiative vient renforcer l’éducation à la politique, dans le cadre scolaire, mais selon Amélie Cormier, l’information ne devrait pas seulement venir de l’école. «C’est quelque chose qui doit être discuté à la maison, on a tous notre bout de chemin à faire», conclut-elle