Le tourbillon de l’alimentation | Savoir déjouer le marketing
Mélangés par toutes les informations qui circulent, les consommateurs ont parfois tendance à se laisser attraper par les emballages enchanteurs. La naturopathe spécialisée en nutrition et détentrice d’un baccalauréat en biologie, Roxane Girard, a démystifié le marketing trompeur à l’occasion d’un atelier sur l’alimentation à la Bibliothèque de Chicoutimi le 25 septembre.
Abordant les mythes liés à l’alimentation, Roxane Girard a décrit les informations essentielles à savoir pour consommer des produits santé.
La clé se trouve au dos de la boîte. Les logos et les slogans accrocheurs sur le devant du produit sont souvent de la désinformation. Les appellations comme «meilleur choix», «choix santé», «solution santé» sont souvent des bannières que les entreprises elles-mêmes inscrivent sur les emballages pour convaincre les consommateurs pressés d’acheter leurs produits miracles selon la naturopathe.
Pour savoir ce qui est bon pour la santé, Mme Girard conseille de lire le verso. La liste d’ingrédients et la valeur nutritive sont les deux indicateurs pour se guider vers un choix santé.
Pour les analyser, il est impératif de savoir sur quoi s’attarder. La naturopathe recommande de porter attention en premier à la liste des ingrédients qui sont écrits en ordre d’importance. Les aliments avec les inscriptions «blanchi, enrichi, hydrogéné, saturé, transformé» sont tous des compléments qui doivent être évités puisqu’ils sont signes de mauvaise qualité.
Roxane Girard explique que les éléments à regarder sur la table de valeur nutritive sont les lipides, glucides et protéines. Un rapport entre les glucides et les fibres définit si un aliment mérite d’être mis dans le panier d’épicerie. Si le nombre de glucides divisé par le nombre de fibres donne un ratio de 10 et moins, le produit correspond aux standards de nutrition que la bachelière propage.
Guide alimentaire canadien
Il faut par contre mettre en relief ce qui est bon et ce qui ne l’est pas pour chaque personne. «On a aussi des besoins personnels que l’on doit connaître. Parfois, on peut faire du cholestérol ou du diabète» souligne Mme Girard. Ces variantes doivent être prises en compte et l’outil ressource, qu’est le Guide alimentaire canadien, est structuré pour être le plus accessible possible, donc convenir à la majorité de la population. Ces particularités ne sont donc pas observées dans le guide de Santé Canada.
«Le truc c’est d’y aller avec le conseil général: varier son alimentation, et y aller avec modération peu importe c’est quoi.» La conseillère rajoute qu’il peut être difficile de s’y retrouver, mais que de s’adresser aux bonnes personnes est l’idéal: «Pour de l’information, c’est important d’aller voir des professionnels de la santé. Les nutritionnistes sont souvent les personnes les plus à jour sur le sujet», conclut-elle.