Lecture publique de L’État | Émotions et politique au rendez-vous

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La lecture publique de la pièce L’État, présentée mardi dans le cadre des Midis culturels de la Ville de Saguenay, a laissé place à beaucoup d’émotions et d’avis politiques.

Sous l’animation du médiateur culturel du Théâtre La Rubrique, Kevin Girard, les acteurs de la pièce L’État se sont prêtés à une lecture publique de quelques extraits du texte de Normand Canac-Marquis à l’affiche jusqu’au 14 octobre à la salle Pierrette-Gaudreault.

Devant une audience d’une vingtaine de personnes, Louise Laprade, Robert Lalonde, Josée Gagnon et Monique Gauvin se sont mis dans la peau de leur personnage pour donner un avant-goût plus que satisfaisant à ceux qui n’avaient pas eu la chance de les voir à l’œuvre sur scène.

Ayant sous la main un texte à l’image de la société québécoise, les acteurs ont eu de la facilité à livrer la pensée de l’auteur. «Le théâtre est là pour  remuer des émotions chez les gens, explique Robert Lalonde. Pour ma part, c’est ce côté qui m’a attiré vers la pièce. Ce petit quelque chose qui, à la toute fin, remet en question notre passion pour le confort».  Une remarque qui fait directement allusion au personnage de l’interprète.

À la suite de la lecture des extraits, une période de questions a eu lieu dans le but de mieux comprendre la pièce et le point de vue des acteurs. Abordant des sujets comme la politique, la fidélité et l’ambition du pouvoir, L’État est une pièce qui pousse l’audience à «se poser des questions et à réfléchir sur nos actions», selon l’interprète de Solange Speilman, Louise Laprade. «Dans tous les cas, les personnages de l’histoire vivent un problème personnel qui vient chambouler leur vie. Ce sont des pertes précises qui peuvent arriver au quotidien, mais souvent, les gens qui les subissent ne sont pas prêts à accepter l’idée de perdre quelque chose», ajoute-t-elle.

Au lendemain des élections provinciales, le groupe d’acteurs semblait découragé. Robert Lalonde et Louise Laprade n’ont pas hésité émettre leurs opinions politiques.

«Les gens sont exaspérés de leur style de vie, mais ils n’ont pas compris que les actions valent plus que les paroles», exprime Louise Laprade. Pour sa part, Robert Lalonde se dit terrifié. «J’ai peur de ce qu’on est et de ce qu’on va devenir. L’idée d’être un client et non un citoyen me terrifie», lance-t-il en faisant un clin d’œil au passé du nouveau premier ministre.u

 

 

 

 

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