Le photojournalisme | Une nouvelle façon de faire passer le message

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Des acteurs importants du milieu de la photographie élaborent sur la nouvelle utilisation de l’image comme véhicule du message dans les médias.

 Les organisations non gouvernementales (ONG) changent leur approche face à leur image. Elles tentent maintenant de publier des images qui prônent le positivisme plutôt que le désastre humain.

Dans le cadre du festival Zoom photo, un panel de discussions était organisé en collaboration avec l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) jeudi. La coordonnatrice des communications de Médecins sans frontières, Julie Rémy, la chargée de projet vidéo et photo pour Greenpeace France, Esla Palito, ainsi que le responsable information fédérale pour Humanité et inclusion Arnaud Richard se sont prononcés sur le respect de la dignité humaine lors de la diffusion de clichés.

Ils ont souligné qu’aujourd’hui, une nouvelle philosophie fait son entrée dans le monde de la photographie. Auparavant, les photographes embauchés par les ONG rendaient couramment publiques des images choquantes des diverses situations auxquelles ils étaient assignés. «Dans les années 80, on pouvait voir des images très dramatiques d’enfants souffrant de la famine avec le ventre gonflé par exemple. Aujourd’hui, on en voit plus des photos de ce genre», a affirmé le professeur en communication au Département des arts et lettres de l’UQAC et responsable de l’axe des représentations sociales et médiatiques, Jorge Frozzini.

«Des images trop cyniques ça reste dans l’esprit des gens et pas de la bonne façon, ça peut être traumatisant, voir même décourageant pour certains et ce n’est pas l’objectif puisque ça ne va pas les pousser à passer à l’action», a mentionné pour sa part Mme Rémy.

Lors d’un reportage sur la crise syrienne, Arnaud Richard a trouvé une solution à cette problématique: l’autocensure. «On ne pouvait photographier aucun visage des victimes, l’autocensure était donc immédiate. Nous mettions donc l’emphase sur l’intensité de la blessure ainsi que sur les employés qui s’affairaient à guérir les blessés des événements», s’est remémoré l’homme.

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