Quand cuisiner devient un art
Imaginés, créés, photo-graphiés, dégustés, les plats concoctés par les chefs d’inspiration impressionnent les hôtes et satisfont les créateurs. Ils sont signe de recherche et de finesse, preuve que cuisiner est un art.
Les chefs sont des artistes. Ils parviennent à agencer des saveurs et des produits tout en présentant un résultat final esthétique. Ces plats agui-chants peuvent être parfois trompe-l’oeil. « La beauté est très importante, mais le goût va la surmonter. Les papilles vont avoir davantage de pouvoir que les yeux», pense Julie Girard, la cheffe cuisinière du restaurant Le Bergerac.
Julie Girard s’orientait d’abord vers la pâtisserie, domaine dans lequel la décoration et la finition sont recettes courantes. Dans ce restaurant jonquiérois, elle sent une grande liberté et les plats sortant des cuisines sont empreints d’une touche personnelle du créateur.
À l’Auberge Villa Pachon, la qualité et la beauté sont les mots d’ordre. Selon la copro-priétaire, Carole Tremblay, il est primordial d’honorer les produits. «Quand on a un produit de qualité, il faut le présenter correctement.»
L’inspiration des chefs pour créer de l’art comestible est multiple. Parfois ils visitent les autres restaurants, ils peuvent aussi aller dans des évènements culinaires, survoler les publications Instagram ou encore puiser à même leur imagi-nation. Julie Girard trouve, pour sa part, son inspira-tion à partir d’un aliment qu’elle souhaite mettre en vedette. Elle l’assai-sonne et l’agrémente avec les éléments qui provoqueront des étincelles de fantaisie.
Pour la plupart des consom-mateurs, la gastronomie devrait rimer avec produits d’excel-lence. Pourtant, ce critère est à la guise des chefs et des restaurants. Pour Julie Girard, la simplicité est la clé. Elle ajoute que ces assiettes au prix exubérant ont effectivement le coté visuel très bien effectué, mais que la touche spéciale n’est pas assez apparente. «Les plats dans les grands restaurants se ressemblent tous, je trouve que ça manque de personnalité.»