Semaine de la persévérance scolaire | Quitter les études pour le travail

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Les quatre intervenants ont parlé de persévérance scolaire, au Cercle de presse du Saguenay.

La question de la persévérance scolaire est loin d’être réglée selon plusieurs acteurs du milieu pédagogique, notamment en raison de l’attrait des jeunes pour le travail et la recherche constante d’employés par les entreprises de la région.

Pour la plupart des élèves, le fait de travailler, d’étudier et de profiter de leur vie sociale finit souvent par être un problème. Comme leur travail occupe la majeure partie de leur vie, plusieurs étudiants du secondaire ou du cégep ne terminent même pas leurs études. «La conciliation étude-travail, c’est un enjeu qui est très présent, particulièrement dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre», explique l’enseignant et chercheur pour ÉCOBES Recherche et transfert, Michaël Gaudreault.

Avec en tête un salaire et une place assurée auprès d’une entreprise en raison du manque de main-d’œuvre, l’idée de choisir de travailler au lieu d’étudier devient aussi une solution pour plusieurs. «Le marché du travail a beaucoup d’attrait pour les jeunes, on leur met de la pression pour un métier qu’ils vont faire toute leur vie et, parfois, on oublie qu’ils sont jeunes», explique la directrice adjointe au Service des programmes et du développement pédagogique du Cégep de Chicoutimi, Line Chouinard.

D’un autre côté, le fait d’accueillir les jeunes de la région en baissant le taux de diplomation pour travailler reste une menace pour les futurs étudiants. Selon Mme Chouinard, il faudrait trouver une façon de régler le manque de main-d’œuvre, mais pas à court terme: la solution doit devenir une préoccupation à long terme.

Le choix de persévérer au niveau scolaire afin d’obtenir un diplôme d’études collégial ou universitaire devrait aussi débuter dès le plus jeune âge, selon le psychologue et directeur d’Écolaction, Louis Legault. «Il faut faire en sorte de reconnaitre que la persévérance commence dès que l’enfant entame l’école. Ça débute dès le premier jour.»

Selon le professionnel en intervention au Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CRÉPAS), Pascal Lévesque, l’idée de décrocher n’est pas seulement «une décision du jour au lendemain ou du moins faite de façon instantanée».

La rencontre a eu lieu dans le cadre de la semaine de la persévérance scolaire qui se déroule du 11 au 15 février prochain.

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