Journée mondiale de la justice sociale | Le Patro tient une activité de sensibilisation
La place que l’on occupe dans la société dépend de plusieurs facteurs qui sont parfois incontrôlables. C’est ce qu’ont constaté la soixantaine de personnes qui ont participé à la course aux privilèges dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale au Patro de Jonquière, mercredi avant-midi.
L’activité, organisée par le comité mobilisation Saguenay—Lac-Saint-Jean qui est composé d’organismes communautaires et de regroupements de la région, a permis à la population de se sensibiliser face aux injustices sociales.
En groupe de vingt, les participants se rendaient à la ligne de départ et pouvaient avancer ou reculer selon certaines indications données par la responsable de l’intervention aux Habitations partagées du Saguenay, Carolane Lamarre.
Il était possible pour les adhérents de participer en tant qu’eux-même en se basant sur leurs expériences personnelles ou piger un personnage et de se fier aux indications de celui-ci.
«Si vous n’avez jamais vécu une fin de mois difficile financièrement, avancez d’un pas» ou encore «Si vous avez été élevé dans une famille monoparentale, reculez d’un pas». Les plus chanceux avançaient vers la ligne d’arrivée, alors que les autres restaient sur place ou reculaient jusqu’au fond du gymnase.
Après une dizaine de questions, les participants étaient invités à regarder autour d’eux afin de voir où ils se situaient par rapport aux autres. Ils étaient ensuite séparés en deux groupes. L’élite est parti en premier pour s’installer confortablement à une table où des cupcakes décorés les attendaient. Le groupe qui constituait la classe moyenne est ensuite arrivé, pour découvrir une table avec des cupcakes sans décoration.
Les groupes ont ensuite pu partager sur leur expérience. Plusieurs participants ont remarqué qu’une certaine solitude s’était installée en eux, qu’ils soient premiers ou derniers. Une participante a remarqué que certains facteurs qui la faisait reculer étaient innés. «Ce n’est jamais notre faute si nos parents sont propriétaires ou non de la maison familial, c’est des choses qui sont hors de notre contrôle», a-t-elle déploré.
Mme Lamarre était fière de voir que son activité suscitait autant de réactions. Elle a d’ailleurs profité de ce moment pour expliquer qu’il fallait prendre le temps de regarder notre place en société afin d’aider les autres.